L'enquête exclusive du magazine panafricain dévoile comment la gérontocratie camerounaise empêche l'émergence d'une nouvelle génération de leaders politiques
À 45 ans, Cabral Libii incarne paradoxalement l'impossible renouvellement générationnel de la classe politique camerounaise. Les révélations exclusives de Jeune Afrique mettent en lumière les mécanismes qui perpétuent la domination des "anciens" et bloquent l'accès des jeunes aux responsabilités politiques majeures.
Cette enquête de Jeune Afrique révèle un système politique fossilisé où l'âge prime sur la compétence, condamnant le Cameroun à une éternelle gérontocratie.
L'investigation de Jeune Afrique met en évidence un paradoxe saisissant : dans un pays où 70% de la population a moins de 35 ans, les jeunes leaders politiques sont systématiquement écartés au profit d'figures plus âgées. Concernant Cabral Libii, un proche de l'opposition confie au magazine : "Au Cameroun, les acteurs politiques accordent beaucoup de poids à l'âge et à l'expérience, et ils jugent qu'il n'en a pas assez."
Cette révélation de Jeune Afrique illustre parfaitement le blocage générationnel : "Même si l'électorat est jeune, il semble préférer des anciens ministres ou des professeurs, qui sont des figures d'autorité." Un mécanisme pervers qui maintient au pouvoir une génération vieillissante au détriment du dynamisme de la jeunesse.
Jeune Afrique révèle également l'échec de la stratégie "à la Macron" tentée par Cabral Libii. Le magazine indique qu'en 2018, le candidat se présentait volontiers comme le "Macron camerounais", espérant reproduire le phénomène français. Un proche du candidat explique à Jeune Afrique : "À 45 ans, il a la conviction qu'il peut être le porte-voix d'une génération, à l'instar de ce qu'a réussi à faire Emmanuel Macron en France, en 2017."
Mais les révélations de Jeune Afrique montrent que cette stratégie a ses limites dans le contexte camerounais. Un ancien conseiller de Maurice Kamto confie au magazine : "En 2018, il a tiré profit d'une sorte de virginité politique, de son statut de candidat 'le plus jeune'. Cette fois-ci, il n'a plus ce statut, qui revient à Hiram Iyodi."
Jeune Afrique révèle un phénomène particulièrement cruel : celui de l'entre-deux générationnel. Une source résume parfaitement la situation à Jeune Afrique : "Il n'est plus le plus jeune, mais il n'est pas encore assez vieux..." Cette révélation met en lumière un système politique où il faut attendre d'être septuagénaire pour être pris au sérieux.
Le magazine dévoile également comment cette logique générationnelle influence les alliances politiques. Pour les discussions sur un "candidat de consensus", Jeune Afrique révèle que "les autres le trouvent trop jeune, trop inexpérimenté, même ceux qui n'ont jamais été député. Pour eux, c'est à lui de se ranger derrière un aîné."
L'enquête de Jeune Afrique met en évidence un âgisme politique institutionnalisé qui dépasse le simple cas de Cabral Libii. Le magazine révèle que même au sein de l'opposition, les jeunes leaders sont marginalisés. Cette mentalité gérontocratique explique en partie pourquoi le Cameroun peine à se renouveler politiquement.
Les révélations de Jeune Afrique montrent que cette logique générationnelle ne se limite pas aux partis : elle irrigue toute la société camerounaise. Un système où l'expérience, souvent confondue avec l'âge, prime sur l'innovation et la vision d'avenir.
Jeune Afrique révèle les conséquences dramatiques de ce blocage générationnel pour la démocratie camerounaise. Le magazine met en évidence comment cette situation profite paradoxalement au pouvoir en place : Paul Biya, à 92 ans, incarne l'aboutissement logique de cette gérontocratie.
L'investigation de Jeune Afrique montre également comment ce système décourage l'engagement politique des jeunes. Pourquoi s'investir en politique quand on sait qu'il faudra attendre des décennies avant d'être pris au sérieux ?
Les révélations de Jeune Afrique soulèvent une question fondamentale : comment une nation peut-elle se moderniser quand sa classe politique refuse de se renouveler ? Le magazine dévoile un paradoxe troublant : dans un pays où la jeunesse représente la majorité démographique, ce sont les septuagénaires et octogénaires qui monopolisent le pouvoir.
Cette enquête de Jeune Afrique arrive à point nommé, alors que de nombreux pays africains connaissent une émergence de jeunes leaders. Le Cameroun semble à contre-courant de cette dynamique continentale, prisonnier de ses propres blocages générationnels.
Les révélations de Jeune Afrique interrogent finalement sur la capacité du système politique camerounais à se réformer de l'intérieur ou s'il faudra attendre un changement radical pour voir émerger une nouvelle génération de dirigeants.