Les actualités du paysage médiatique camerounais n'ennuient jamais les auditeurs, téléspectateurs et lecteurs. Chaque jour, il y a un nouveau dossier.
La nouvelle affaire de ce weekend est une révélations qui éclabousse le célèbre journaliste Rodrigues Tongue, Directeur de l'Information de la télévision Canal 2 International.
Selon le politologue Moussa Njoya, le Dir de l'information de Canal 2 International ne veut plus de lui sur les plateaux de sa télévision.
"RODRIGUE NTONGUE ET SON AMUSANTE CENSURE CONTRE MOI !
Ce matin, au sortir des studios de Radio Ongola (la chaîne de la Communauté urbaine de Yaoundé) où je suis allé parler mon association de lutte contre le Tribalisme, j'ai reçu un coup de fil d'une journaliste de Canal 2, Delphine Fonkou, qui tenait à m'inviter pour une émission de veille de campagne. Après beaucoup d'hésitation, eu égard à ma réticence ces derniers temps à participer à des émissions, j'ai fini par accepter, tellement cette jeune sœur était persuasive.
Mais quelques heures plus tard, elle me laisse un message dans lequel elle me fait savoir que "malheureusement" mon nom a été retiré parmi les invités".
Ce qui ne m'a point surpris, car je sais que depuis près d'un an, Rodrigue Ntongue a décidé de me blacklister des antennes de Canal 2.
C'est ainsi que chaque fois que des journalistes comme Bouba Ngomena ou encore Arnaud Nguefack se sont proposés de m'inviter, notre "Directeur' s'est toujours battu comme un beau petit diable pour que mon nom. soit retiré de la liste des invités.
Ce qui m'amuse plutôt énormément, eu égard au fait que non seulement je n'ai jamais été, et ne serai jamais, demandeur d'une invitation dans un média, mais bien au contraire cela me coûte plutôt énormément en termes d'argent et de temps, alors que je ne suis pas payé pour mon expertise, contrairement à ce qui se passe sous d'autres cieux !
Sans compter les risques personnels et professionnels que je prends ...
Pour ceux qui se demandent pourquoi une telle censure, n'allez surtout pas chercher dans nos diatribes liées à sa connivence avec Eto'o dans l'affaire One All Sport, où il avait lu le contrat sur un téléphone. L'affaire est beaucoup plus sérieuse...
En fait, le 19 juin 2024, le Port Auronome de Douala (PAD) remporte devant la cour de cassation de Paris une victoire historique contre Bolloré. Bouba Ngomena decide de mettre cela en débat dans l'émission de Canal Presse du Dimanche suivant. Et je serai parmi les invités.
Mais, c'était sans compter avec Rodrigue Ntongue qui va se battre, en bon petit diablotin, toute la nuit durant pour que ce thème soit retiré du menu de l'émission. Ce qui sera finalement fait à la dernière minute.
Une fois sur le plateau, Bouba va nous annoncer la "mauvaise" nouvelle.
Ce qui ne va pas manquer de me révolter car j'estime que les invités que nous sommes ne sont pas jouets entre les mains des journalistes et promoteurs des médias, qui peuvent ainsi se permettre d'annuler une thématique à la dernière minute, pour des raisons obscures.
Ce d'autant plus que nous devons souvent préparer nos sujets, ce qui demande des heures de sacrifice (en tout cas pour ceux qui veulent être sérieux).
Je ne vais pas alors manquer d'exprimer tout mon mécontentement d'entrée d'émission, conformément à mon tempérament.
Depuis lors, Ntongue a décidé que je ne passerai plus sur les antennes de Canal 2, tant qu'il est là ! Ce qui me tue de rire car qui a déjà eu quoi de bon au Cameroun parce qu'il passait à la télé ou à la radio ?
Bien au contraire des carrières voire des vies ont été brisées à cause des passages dans les médias… Donc, c'est une véritable faveur que nous faisons aux médias en y allant.
Mais ce qu'il y a de plus important, c'est de se demander pourquoi un Camerounais peut être autant fâche que Bolloré ait perdu un procès contre l'Etat du Cameroun, et se battre de toutes ses forces pour imposer un black-out médiatique autour de cette victoire ?
Je pense que ses invitations récurrentes à l'ambassade de France et au Quai D'Orsay sont un indicateur de ses motivations...
De toutes les manières, vous parlez souvent des petites mains de la dictature ?
Les voilà alors..."