Une mission de la DGRE enquête au ministère de la Défense sur ordre de Ferdinand Ngoh Ngoh
Cette intervention exceptionnelle alimente les interrogations à trois semaines de la présidentielle
Une information exclusive fait actuellement l'objet de toutes les spéculations dans les milieux informés de la capitale. Une mission de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) mène actuellement une enquête au ministère de la Défense, sur hautes instructions du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.
Cette démarche, pour le moins inhabituelle, intervient dans un contexte électoral tendu, à seulement trois semaines de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. Le déploiement de la DGRE, service de renseignement extérieur du Cameroun, au sein même du ministère de la Défense soulève naturellement de nombreuses questions.
Les raisons précises de cette mission restent pour l'heure inconnues, mais son caractère exceptionnel ne peut que nourrir les interrogations sur sa véritable nature. S'agit-il d'une enquête de routine, d'une vérification de sécurité ou de quelque chose de plus préoccupant ?
Dans un pays où les rumeurs de tentatives de déstabilisation ressurgissent périodiquement, notamment en période électorale, cette intervention de la DGRE ne manque pas d'alimenter les spéculations les plus diverses. Certains observateurs s'interrogent déjà : ne serions-nous pas face aux prémices de révélations sur d'éventuelles velléités de coup d'État ?
Le timing de cette mission, orchestrée directement depuis la présidence par Ferdinand Ngoh Ngoh, homme fort du régime et bras droit de Paul Biya, laisse planer le doute sur la gravité de la situation qui pourrait avoir motivé une telle décision.
Aucune communication officielle n'a été faite concernant cette mission, ce qui ne fait qu'amplifier les interrogations. Le ministère de la Défense, dirigé par Joseph Beti Assomo, n'a pour l'instant livré aucun élément d'explication sur cette enquête menée en son sein.
Cette discrétion, compréhensible s'agissant de questions de sécurité nationale, n'en demeure pas moins troublante dans un contexte où la transparence démocratique devrait prévaloir, notamment à l'approche d'un scrutin présidentiel.
Cette révélation intervient alors que le Cameroun s'apprête à vivre une élection présidentielle qui s'annonce déjà comme l'une des plus disputées de ces dernières années. L'opposition, bien que divisée, semble plus déterminée que jamais à contester la reconduction de Paul Biya au pouvoir.
Dans ce climat de tension politique croissante, toute action impliquant les services de sécurité et le ministère de la Défense prend une résonance particulière et alimente inévitablement les supputations sur d'éventuelles manœuvres de déstabilisation.
Les développements de cette affaire promettent d'être scrutés avec la plus grande attention par tous les observateurs de la scène politique camerounaise. Si les détails de cette mission DGRE restent pour l'instant confidentiels, son existence même constitue déjà un élément troublant du puzzle électoral camerounais.
Les prochains jours pourraient révéler si cette enquête relève de la routine sécuritaire ou si elle cache des enjeux plus graves pour la stabilité du pays à l'approche de la présidentielle.