Le spectacle était saisissant. Face aux caméras de la CRTV, le professeur Narcisse Mouelle Kombi a transformé son passage télévisé en véritable leçon de football, adoptant un ton doctoral pour expliquer les échecs des Lions Indomptables. Mais derrière cette prestance académique se cache une dérive inquiétante : celle d'un ministre qui semble confondre amphithéâtre et vestiaire, autorité administrative et compétence technique. Entre accusations contre la Fecafoot et justifications alambiquées, le patron des Sports camerounais dessine les contours dangereux d'une ingérence ministérielle qui pourrait bien compromettre les rêves de Coupe du monde du pays tout entier.


Mouelle Kombi : professeur, ministre… et sélectionneur ?

À la CRTV, droit dans son fauteuil, ton professoral, phrases alambiquées :le ministre Mouelle Kombi nous a offert un cours magistral sur le football👌. Un cours où l’on apprend presque qu’un ministre aurait des compétences pour dicter la loi dans les vestiaires et sur les bancs de touche.
La FECAFOOT ? Une classe turbulente qu’il faut sermonner. Lui ? Le maître d’école suprême( qui suit les hautes directives du chef de l'État). Très bien💪

Mais derrière cette posture digne d’un amphithéâtre, se cache une confusion monumentale. Quand le Chef de l’État, dans son discours du 11 février, appelait à l’ordre, il ne nous semble pas accrue qu'il préconisait un festival d’ingérences.

Sinon, où est passé le décret, qui confère au MINSEP le droit de décider de qui s’assoit sur un banc de touche ?
Ou alors d’envoyer 78 personnes à Praia pour assister à une défaite ?

Plus étonnant encore, en 2025, on explique une défaite cuisante, par l’absence d’un assistant congolais sur le banc !
Un peu fort du café là .

Alors oui monsieur le ministre , le Cameroun peut encore rêver de Coupe du Monde. Mais pour que ce rêve survive , il est désormais urgent d'éviter certaines confusions( ministères et vestiaires).

C'est une évidence, la qualification ne viendra pas des amphithéâtres ni des discours professoraux.

D'expérience, celle-ci s'enracine plutôt dans le respect de l’expérience du terrain et de la compétence .