Des heurts et des couacs entre le Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh et plusieurs ministres collaborant depuis longtemps avec Paul Biya, ont amené le chef de l'Etat, candidat à un autre mandat à revoir la toute puissance de Ferdinand Ngoh Ngoh qui semble déranger.
Dans un article, nos confrères de Jeun Afrique dévoile comment Paul Biya, voyant un danger venir, a du diluer intelligemment la volonté de puissance de Ferdinand Ngoh Ngoh avec des décisions très stratégiques.
"...Le président a donné l’impression de s’appuyer sur Ferdinand Ngoh Ngoh. C’est lui qui accueille et s’entretient avec les délégations constituées d’élus et de représentants de la notabilité traditionnelle invités au palais d’Etoudi. C’est même au cours de l’une de ces audiences qu’une altercation l’y a opposé en juillet au puissant ministre de la Communication, René Sadi, coupable selon Ngoh Ngoh d’avoir indiqué, un peu plus tôt sur les ondes de RFI, que la candidature de Paul Biya à la présidentielle était encore « du 50/50 ». L’incident a peut-être poussé le président à revoir ses plans et à ménager la susceptibilité de certains fidèles de la première heure qui prenaient ombrage du pouvoir du secrétaire général de la présidence", a dévoilé le magazine Jeune Afrique.
"Premier bénéficiaire de ces changements, le RDPC, jusqu’alors discret dans les préparatifs préélectoraux, a retrouvé un rôle central. Or Ferdinand Ngoh Ngoh ne fait pas partie du bureau politique de la formation au pouvoir. Le président a en outre réhabilité Joseph Fouda, un ennemi intime du même secrétaire général de la présidence. Promu le 15 juillet vice-amiral et confirmé par un décret concomitant à son poste stratégique de conseiller spécial du chef de l’État, Fouda est revenu des enfers après avoir été récemment ébranlé par une enquête liée à des soupçons de trafic d’influence", ajoure notre confrère.
Ferdinand Ngoh Ngoh est un diplomate et haut commis de l'État camerounais. Secrétaire général de la présidence de la république du Cameroun depuis le 09 décembre 2011, il est élevé au rang de ministre d'État au sein du premier Gouvernement Joseph Dion Ngute avec délégation de signature du chef de l'état.
Ferdinand Ngoh Ngoh est originaire de Minta, localité située dans l'actuel département de la Haute-Sanaga (région du Centre). Il fait un court passage au cabinet civil de la présidence de la république entre 1997 et 1998. De 2002 à 2006, il est premier conseiller de la mission permanente du Cameroun auprès des Nations Unies à New-York.
Ferdinand Ngoh Ngoh n’est pas seulement diplomate?: il est aussi originaire de la Haute-Sanaga, comme la famille de la première dame, dont il est un cousin. Bien sûr, Chantal Biya est née à Dimako, dans l’Est. Mais sa mère, Rosette Ndongo Mengolo, est native de Nanga-Eboko, à une soixantaine de kilomètres de Minta, village d’origine de Ngoh Ngoh. Le secrétaire général est également proche des enfants du couple présidentiel, Paul Junior et Anastasie Brenda.
Le 31 août 2010, il est nommé secrétaire général du ministère des relations extérieures (MINREX). Dans la nuit du vendredi au samedi 10 au 11 Août 2018, son domicile à Yaoundé est attaqué par 2 malfrats; neutralisés par les agents de la sécurité. Il est nommé secrétaire général à la présidence de la république du Cameroun le 9 décembre 2011. Le 4 janvier 2019, il est promu ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la république. Le 5 février, il obtient la délégation de signature du chef de l'état Paul Biya.
Dans les entrailles de la colline d’Etoudi, qui abrite le palais présidentiel, Ngoh Ngoh a puisé les sources de sa puissance entre milieux économiques et milieux politiques. Le secrétaire général domine parce qu’il nomine, « sur hautes instructions du chef de l’État », dont il a en outre obtenu, le 5 février2019, la délégation de signature.