Onze détenus, visiblement plus doués pour le business que pour la réinsertion, ont transformé leurs cellules en bureaux open space de l’escroquerie téléphonique. Menaces de mort, extorsions, appels nocturnes dignes d’un thriller : tout y passe, sauf la rédemption.
Les enquêteurs, qui ont dû se croire dans un épisode de Prison Break version 237, ont mis la main sur un arsenal digne d’un opérateur mobile: téléphones, cartes SIM, matériel high-tech… et même des anciens employés du secteur télécom reconvertis en consultants du crime. Résultat ? En 2024, plus de 80 % des plaintes dans le secteur des télécommunications concernaient des fraudes ou des menaces. À ce rythme, on pourrait bientôt avoir un service client “New Bell Assistance” pour gérer les arnaques.
La vraie question, celle qui pique : comment ces gentlemen incarcérés ont-ils pu monter leur empire sans un petit coup de pouce de l’intérieur ? Certains gardiens sont soupçonnés de jouer les logisticiens, ce qui transforme la prison en véritable zone franche de la cybercriminalité. On pensait que les barreaux servaient à contenir les délits, pas à les héberger avec Wi-Fi illimité.
Les onze cerveaux risquent de prolonger leur séjour, mais le scandale révèle surtout une urgence nationale: nettoyer les prisons avant qu’elles ne deviennent des pépinières de génies du crime. Car à ce rythme, on ne réforme plus les détenus, on les recrute.