Au lendemain de la défaite cruciale face au Cap-Vert, les critiques pleuvent sur la gestion de la délégation camerounaise. Dans le viseur : Cyrille Tollo, accusé de transformer chaque mission en "fiasco public" et de nuire aux performances des Lions indomptables.


La défaite à Praia continue de faire des vagues au Cameroun. Après les critiques d'Anthony Pla sur la taille pléthorique de la délégation (78 personnes), c'est au tour de Cyrille Tollo d'être pointé du doigt par plusieurs observateurs qui dénoncent sa gestion controversée des missions de l'équipe nationale.


Selon ses détracteurs, Cyrille Tollo "a réussi l'exploit de transformer chaque mission en fiasco public", avec pour "marque de fabrique : l'absurde assumé". Une accusation forte qui s'appuie sur plusieurs épisodes controversés qui ont marqué son passage dans l'entourage des Lions indomptables.
Le premier grief concerne ses déclarations télévisées où il avait annoncé "haut et fort sur un plateau télé un hôtel sous les gradins du stade d'Olembe", une affirmation jugée fantaisiste par ses critiques qui dénoncent sa tendance à "inventer la réalité".


Plus grave encore, on lui reproche d'avoir "osé apostropher Samuel Eto'o, quadruple meilleur buteur africain, et figure respectée dans le monde du football". Un comportement jugé inacceptable par ses détracteurs : "Personne au monde ne ferait ça, mais Tollo, lui, oui."


Cette confrontation avec l'ancien international camerounais, devenu une légende du football africain, aurait marqué un tournant dans la perception de son action au sein des instances du football national.


Mais c'est à Praia, mardi dernier, que Cyrille Tollo aurait "décidé d'entrer dans l'histoire" selon ses critiques. Le principal reproche porte sur sa fonction lors de ce déplacement crucial : "Il s'arroge le titre de chef de délégation, pourtant la fameuse convention MINSEP-FECAFOOT stipule qu'un responsable fédéral doit occuper cette fonction."


Cette violation présumée des accords entre le Ministère des Sports (MINSEP) et la Fédération camerounaise de football soulève des questions sur la régularité de sa présence à la tête de la délégation camerounaise.


Les critiques vont plus loin en accusant Tollo d'avoir "transformé un déplacement des Lions en une foire pour ses collègues du MINSEP". Cette accusation fait écho aux interrogations d'Anthony Pla sur la composition de la délégation de 78 personnes et l'utilisation des ressources allouées à l'équipe nationale.

L'idée sous-jacente est que le déplacement à Praia aurait servi d'autres intérêts que purement sportifs, au détriment de la performance des Lions indomptables sur le terrain.


Face à la situation critique du Cameroun dans les éliminatoires (4e position dans le classement des équipes secondes), ses détracteurs sonnent l'alarme : "Si le Cameroun veut garder un espoir de qualification, il faut rapidement éloigner ce personnage de la tanière des Lions indomptables."


Le message est clair et l'urgence revendiquée : "Le temps n'est plus à la comédie, mais à la survie." Une formule qui résume l'état d'esprit de ceux qui réclament des changements dans la gestion de l'équipe nationale.


La conclusion de cette charge est sans appel : "LE PROBLÈME C'EST LUI", selon les initiales RSI qui signent cette critique virulente. Un diagnostic qui fait de Cyrille Tollo le responsable principal des dysfonctionnements observés dans l'entourage des Lions indomptables.

Ces accusations, si elles restent à vérifier, soulèvent néanmoins des questions importantes sur la gouvernance du football camerounais. La répartition des responsabilités entre le MINSEP et la FECAFOOT, la composition des délégations et l'impact de la gestion administrative sur les performances sportives sont autant de sujets qui méritent clarification.


Alors que le Cameroun doit absolument se ressaisir pour ses deux derniers matches contre Maurice et l'Angola, ces polémiques internes risquent de parasiter la préparation des Lions indomptables. Reste à voir si les instances dirigeantes sauront faire le ménage pour permettre à l'équipe de se concentrer uniquement sur l'objectif qualification.