Actualités of Tuesday, 9 September 2025

Source: Le jour n°4477 du 9 septembre 2025

La proposition d’une célébrité demandant d’accorder sept ans encore à Paul Biya

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Lors d’une conférence de presse tenue le 7 septembre à Bafoussam, la présidente du Parti des démocrates chrétiens, Sandrine Tchuimou Mbougueng, a appelé à préserver la paix à l’approche du 12 octobre prochain.

Face au climat social tendu, la responsable du Parti des démocrates chrétiens (PDCH) estime que le Cameroun ne peut pas se permettre d’ajouter une crise électorale aux multiples conflits déjà en cours. Elle a cité la guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest opposant l’armée aux groupes séparatistes, ainsi que les attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord. « Il n’est plus question de saisir l’opportunité de la présidentielle pour en rajouter, au regard de ce qui se trame dans l’ombre par des mains obscures pour embraser le Cameroun », a-t-elle averti.

Sandrine Tchuimou Mbougueng a réaffirmé la ligne politique de son parti, fondée sur « la vérité, l’équité et la charité ». Elle a rejeté toute tentative de manipulation ou de recours à la violence après le scrutin. « Nous nous désolidarisons de ce qui est en train d’être préparé dans les coulisses », at-elle insisté.

Pour la leader démocrate chrétienne, il est question de laisser le président sortant, Paul Biya, « arranger ce qu’il a gâté en 43 ans de pouvoir au Cameroun avant de quitter ». Elle considère que ce dernier mandat doit servir de transition : « Le peuple va acquérir une maturité politique pour être capable de libérer le pays ».

Tout en affichant son soutien au chef de l’État, qu’elle qualifie de « patriarche ayant prôné la paix pendant 43 ans », Sandrine Tchuimou Mbougueng a justifié la position de son parti par la nécessité d’éviter un bain de sang. « Nous allons accompagner Paul Biya pendant les sept prochaines années pour que tout ce qui a été mal fait soit réparé. Nous ne voulons pas que le sang des Camerounais soit versé », a-t-elle déclaré.

La présidente du PDCH a également relativisé les appels à une révolution populaire, estimant que « les Camerounais ne sont pas encore prêts », contrairement, selon elle, au peuple sénégalais. « Ils sont encore soumis à l’ivresse et à la drogue. Nous avons encore des pas à faire pour atteindre ce niveau », a-t-elle ajouté.

Le PDCH annonce enfin la préparation d’un mémorandum destiné à être soumis au président de la République. Ce document doit contenir les propositions du parti pour contribuer, dit-elle, aux « grandes réussites » du Cameroun dans les années à venir.