Yaoundé, 5 septembre 2025 - La victoire apparemment tranquille du Cameroun face à l'Eswatini (3-0) jeudi à Yaoundé cache-t-elle une réalité plus troublante ? Les déclarations post-match de Zdravko Logarusic, sélectionneur de l'équipe adverse, soulèvent des questions embarrassantes sur l'attitude de Marc Brys et pourraient coûter cher aux Lions Indomptables.
"Je tiens à remercier le coach parce qu'il a ralenti un peu le rythme en seconde période. Je sais voir ces choses-là", a déclaré Logarusic après la rencontre. Cette sortie inattendue du technicien de l'Eswatini résonne comme un aveu gênant : le Cameroun aurait-il délibérément "levé le pied" face à un adversaire déjà dominé ?
L'explication du sélectionneur adverse jette un éclairage cru sur la physionomie du match : "Nous n'avons qu'un seul joueur professionnel. Les autres sont policier, enseignant, soldat..." Face à une telle opposition, la clémence affichée par les Lions Indomptables en seconde période prend des allures suspectes.
Ce qui pourrait passer pour de l'élégance sportive cache en réalité une attitude potentiellement compromettante. En football international, toute suspicion de match "arrangé" ou de complaisance peut entraîner des sanctions sévères de la part des instances dirigeantes. La FIFA et la CAF sont particulièrement vigilantes sur ces questions d'intégrité sportive.
🔴 Zdravko Logarusic, sélectionneur de l’Eswatini :
— AllezLesLions (@AllezLesLions) September 4, 2025
« Je tiens à remercier le coach [Marc Brys, ndlr] parce qu’il a ralenti un peu le rythme [en seconde période, ndlr]. Je sais voir ces choses là. Nous n’avons qu’un seul joueur professionnel. Le reste est policier, enseignant,… pic.twitter.com/z8lFqUFuFG
Les observateurs s'interrogent : cette "gestion" de la seconde période était-elle vraiment motivée par des considérations tactiques légitimes, ou s'agissait-il d'une forme de condescendance qui pourrait être interprétée comme une compromission de l'intégrité du match ?
Confronté aux questions en conférence de presse, Marc Brys a tenté de justifier ses choix : "J'ai fait certains choix en pensant au prochain match car il est capital. Le Cap-Vert a également gagné 2-0, ce sera donc un match à 6 points." Une explication qui, si elle paraît logique sur le plan tactique, ne dissipe pas entièrement les soupçons.
Le sélectionneur belge se trouve ainsi dans une position délicate : ses déclarations confirment une approche calculée du match, mais elles ne répondent pas aux interrogations soulevées par les remerciements appuyés de son homologue.
Cette polémique intervient à un moment crucial pour le Cameroun, qui joue sa qualification pour la Coupe du monde 2026. Toute suspicion de manque de professionnalisme ou de respect de l'adversaire pourrait ternir l'image des Lions Indomptables et, plus largement, du football camerounais.
Les instances dirigeantes camerounaises pourraient être amenées à s'expliquer si cette affaire prenait de l'ampleur. Dans un contexte où la transparence et l'intégrité sont des enjeux majeurs du football mondial, de telles déclarations ne passent jamais inaperçues.
Cette situation rappelle d'autres affaires où des équipes ont été sanctionnées pour avoir manqué de combativité ou d'engagement face à des adversaires jugés plus faibles. Si la FIFA ou la CAF décidaient d'ouvrir une enquête, le Cameroun pourrait se retrouver dans une situation très inconfortable.
L'ironie de la situation est que cette "clémence" supposée n'apporte aucun avantage réel au Cameroun, si ce n'est d'économiser quelques forces avant le match crucial contre le Cap-Vert. Mais le prix à payer en termes d'image et de crédibilité pourrait être disproportionné.
Le duel décisif contre le Cap-Vert mardi à Praia s'annonce déjà sous haute pression. Cette polémique pourrait ajouter une dimension supplémentaire à un match où les Lions Indomptables devront non seulement gagner pour prendre la tête de leur groupe, mais aussi restaurer leur crédit sportif.
Marc Brys et ses joueurs sont désormais prévenus : toute complaisance ou manque d'engagement sera scruté à la loupe. Dans la course à la qualification mondiale, l'intégrité sportive ne se négocie pas, et les remerciements de l'adversaire peuvent rapidement se transformer en poison pour une équipe nationale.
🔴 Zdravko Logarusic, sélectionneur de l’Eswatini :
— AllezLesLions (@AllezLesLions) September 4, 2025
« Je tiens à remercier le coach [Marc Brys, ndlr] parce qu’il a ralenti un peu le rythme [en seconde période, ndlr]. Je sais voir ces choses là. Nous n’avons qu’un seul joueur professionnel. Le reste est policier, enseignant,… pic.twitter.com/z8lFqUFuFG