Eneo Cameroon, le concessionnaire de la production, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique, est au cœur d’une nouvelle accusation. Le journaliste Boris Bertolt dévoile comment la société torture les sous-traitants sans salaires.
Depuis plus de trois mois, les employés de l’entreprise Emploi Service, un sous-traitant d’Eneo n’ont pas de salaires et lorsqu'ils veulent réclamer, Eneo prépare, en violation du droit de travail, une lettre d’engagement que Emploi Service oblige les travailleurs à signer.
Il faut rappeler que le contrat des employés qu’ils signent varie entre 200-270000 par mois, mais Emploi Service leur paie au maximum 80 000 francs. Une partie de l’argent va pour la commission d’Emploi Service et l’autre dans les poches des directeurs et réseaux d’Eneo qui prélèvent à travers Emploi Service tous les mois sur le salaire des employés.
Ces derniers, ne pouvant pas réclamer leurs droits au risque de se faire renvoyer, sont obligés de subir. Le ministre du Travail, Grégoire Owona et le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou, sont interpellés sur un cas flagrant de violation des droits des travailleurs.