Dans son interview avec Radio France International, l'universitaire d'origine camerounaise aborde sans ambages le problème de la fixation que fait le régime Biya contre les Bamilékés, et l'impossibilité de battre Biya à travers les urnes, avec les règles électorales actuelles.

À quelques semaines de la présidentielle du 12 octobre au Cameroun, le philosophe et essayiste Achille Mbembe estime qu’"une élection libre et indépendante n’est pas possible en ce moment".

Dans un entretien accordé à RFI, l’intellectuel camerounais dénonce l’éviction de Maurice Kamto, figure majeure de l’opposition et la candidature de Paul Biya pour un huitième mandat, après plus de 40 ans au pouvoir.

Mbembe appelle aussi à « s’attaquer au tribalisme et à mettre fin à la fixation contre les Bamilékés », qu’il considère comme un poison pour l’unité nationale.

Auteur de La communauté terrestre et directeur de la Fondation pour l’innovation démocratique lancée par Emmanuel Macron, Achille Mbembe prévient : sans réformes profondes, le Cameroun risque une crise démocratique durable.