Jean Paul Ntsengue, un temps candidat avant de se rétracter, parle de l’élection présidentielle. Celui qui se présente comme l’expert sénior des questions électorales et politiques dit haut ce qu’il pense : « Élection présidentielle du 12 octobre 2025 : une alliance entre l'Ouest et le Grand Nord est-elle possible ? ». Opinion !

Les partisans du malheureux candidat à la candidature, le Professeur Maurice Kamto semblent intimement convaincus que leur salut viendra d'une telle alliance. Sont-ils sincères ou bien, ont-ils vu en ce Grand Nord "le diable" qu'ils souhaitent de tous leurs vœux depuis le "sermon sur la montagne" de l'Évêque de Yagoua ?

Une chose est certaine, les intérêts et idéologies des deux bases politiques ne sont pas identiques. Les idéologues de l'Ouest comme Benjamin Zebaze, agitent en permanence le spectre du douloureux souvenir des événements du 6 avril 1984, en prêtant des intentions vengeresses à nos frères du Grand-Nord.

Ne savent-ils pas que la prise du pouvoir avec la vengeance comme projet de société ne peut qu'accoucher d'un chaos durable pour tous ? Sont-ils vraiment convaincus que les nordistes qui souhaitent le retour du pouvoir au Nord ont un projet de vengeance semblable aux promesses d'extermination des Beti qui ont circulé sur le net depuis la veille de la présidentielle de 2018 jusqu'en 2025 ? Ont-ils eu des confidences allant dans ce sens ? À mon humble avis, ce ne sont que des égarés qui pleurent suite à l'échec de leurs propres rêves déchus.

Une alliance pour faire quoi ?

L'Ouest n'ayant pas pu "bouffer sa tontine" selon les vœux du Professeur Kamto émis lors de la campagne électorale de 2018, pourrait-il pactiser avec le Grand Nord pour une déviation du fameux "Axe nord/sud" vers un nouvel "Axe nord/ouest" ? Du genre : "Alhadji, je t'aide à reprendre le pouvoir pour que tu me fasses la passe en 2032" ? Un tel schéma est-il possible ?

Si oui, en faveur de quel leader du Grand Nord, Bello Bouba Maigari ou Issa Tchiroma Bakary ? Ces derniers sont-ils déjà eux-mêmes capables de coaliser "fraternellement" en vue d'un retour du pouvoir au Nord ?

À moins de deux mois de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, le rêve de ceux qui s'agitent à l'Ouest nous semble improbable. Ils devraient revenir à une idée institutionnelle du pouvoir, pour s'éloigner d'une imagination tribaliste de l'État.