Une opinion sur le « visage hideux d’un gouvernement anti-Kamto et tribaliste » a été publiée par Parfait Mbvoum. Ce visage « se révèle avec éclat », selon le président national du Forum républicain. En effet, la candidature rejetée de Maurice Kamto se retourne contre le régime, avec d'autres têtes de gondole qui commencent par inquiéter le pouvoir.

Les événements récents, notamment la possibilité pour les leaders Bello et Issa Tchiroma de se produire dans tout le pays avant la campagne électorale, constituent une preuve irréfutable que les interdictions précédentes étaient motivées par des considérations partisanes et visaient spécifiquement certains leaders politiques.

L'image la plus saisissante est celle du sous-préfet de Meiganga, qui a tenté de barrer la route au cortège de Bello, mais dont le véhicule a été déplacé de force par les militants de l'UNDP, sans que le ministre en charge ne réagisse de manière significative.

Le meeting s’est déroulé sans heurts majeurs, tandis que le ministre semble avoir perdu sa verve et ses proverbes villageois ont disparu.

Il est frappant de constater que les intellectuels qui se mobilisent avec zèle pour critiquer Kamto et faire de la kamtophobie sont désormais silencieux face aux actes et déclaration du président Bello. Les noms et les tribus de l'entourage de Bello ne sont pas scrutés avec la même intensité que ceux de Kamto, ce qui révèle une approche sélective et partiale.

Bello a fait une sortie courageuse en demandant au ministre de cesser ses agissements contre l'opposition, faute de quoi, il verra les conséquences. Les intellectuels de certaines régions sont muets comme des carpes, ne dénonçant ni l'ethnofascisme ni l'appel à l'insurrection, comme lorsqu'ils sont dirigés contre Kamto.

Une certaine élite, qui se prétend intellectuelle, a perdu tout sens moral et s'est extasiée face aux violations de la République lorsque Kamto a flirté avec le Manidem. Des enfants de CM2 n'auraient pas eu un tel niveau de cynisme et de cannibalisme intellectuel et moral.

Les ministres et sous-ministres (Grégoire Owona et Jean de Dieu Momo) qui ont multiplié les sorties contre Kamto sur Facebook n'ont plus de connexion. En réalité, ce ne sont pas les valeurs que ces individus défendent, mais plutôt tout ce qui peut nuire à Kamto.

C'est comme si, selon une logique coloniale dépassée, il y avait une tribu qui ne méritait pas d'avoir un leader éclairé et qu'il fallait lui mettre des bâtons dans les roues par tous les moyens. C'est regrettable, car cela martyrise cet homme et crée un sentiment de persécution qui risque de coûter très cher à la République.

Pour l'instant, il convient de saluer le courage du président Bello, qui a réussi à démontrer la faiblesse et la frilosité d'un pouvoir aux abois.