Actualités of Monday, 25 August 2025

Source: www.camerounweb.com

Etoudi: les 100 premiers jours du nouveau Président, c'est une révolution

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Akere T. Muna dévoile son programme d'urgence : "Mes 100 premiers jours"
Le candidat à la présidentielle présente cinq chantiers prioritaires pour une "Nouvelle République"


Dans sa stratégie de campagne pour la présidentielle camerounaise, Akere T. Muna vient de dévoiler son programme d'action pour les cent premiers jours d'un éventuel mandat présidentiel. Sous le slogan "Vers la Nouvelle République", le candidat identifie cinq chantiers prioritaires qui structureront son action immédiate au sommet de l'État.



Premier axe de ce plan d'action : un "Programme d'urgence pour le développement local" qui prévoit une évaluation systématique des besoins des 360 communes du pays. Cette approche vise à déterminer avec précision les ressources humaines et financières nécessaires pour répondre aux besoins fondamentaux des populations : accès à l'eau potable, écoles fonctionnelles, soins de santé primaires, infrastructures routières et services d'état civil.


Cette démarche témoigne d'une volonté de partir des réalités locales pour construire les politiques publiques, rompant avec une approche centralisée souvent déconnectée des préoccupations quotidiennes des citoyens.

Deuxième engagement phare : la question de la multinationalité. Akere T. Muna promet que "des mesures immédiates seront prises dès le premier jour" pour faciliter les déplacements des Camerounais vivant à l'étranger. Le candidat annonce son intention de modifier la loi pour instaurer la multinationalité, permettant aux Camerounais de conserver leur nationalité d'origine tout en acquérant d'autres citoyennetés.


Ce positionnement s'adresse directement à la diaspora camerounaise, nombreuse et influente, souvent contrainte de renoncer à sa nationalité d'origine pour s'intégrer dans leurs pays d'accueil.

Le troisième chantier concerne la gouvernance financière avec un "audit général de l'État". Akere T. Muna dresse un constat sévère : "la gestion des finances publiques camerounaises, y compris les revenus de l'État et l'endettement, reste opaque, surtout dans les entreprises publiques."


Le candidat propose un audit "indépendant et exhaustif" des finances publiques avec trois objectifs précis : évaluer les ressources et dettes nationales, élaborer des réformes économiques réalistes et établir un plan de développement fiable. "Le vrai progrès commence par la transparence", affirme-t-il.

Quatrième priorité : le "dialogue inclusif" pour résoudre les crises qui secouent le pays depuis des années. Le candidat fait référence aux tensions héritées de l'époque coloniale et aux conflits armés qui ravagent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016.


Akere T. Muna plaide pour "un dialogue national inclusif et sincère qui s'attaque aux causes profondes de la crise", estimant que les autres régions en détresse doivent également être traitées avec la même urgence. "Le moment d'agir, c'est maintenant", insiste-t-il.
Moderniser la gouvernance démocratique
Cinquième et dernier axe : le "renforcement de la démocratie et de la gouvernance". Le candidat diagnostique des "structures institutionnelles et administratives ancrées dans des réflexes rigides et centralisés d'un État à parti unique."



Son programme prévoit des réformes pour garantir la séparation des pouvoirs, élargir l'espace de la société civile et "autonomiser véritablement le secteur privé, moteur d'une croissance économique durable." Cette transformation vise à moderniser la gouvernance et préparer "les Camerounais à une nouvelle ère."


À travers ce programme des 100 premiers jours, Akere T. Muna se positionne comme le candidat du changement radical, proposant une rupture avec les pratiques actuelles de gouvernance. Son approche privilégie la décentralisation, la transparence et l'inclusion, en opposition au système centralisé en place.
Cette stratégie de communication permet au candidat de se démarquer en présentant des mesures concrètes et un calendrier précis, répondant aux attentes d'une partie de l'électorat camerounais en quête de renouveau politique.