Actualités of Saturday, 23 August 2025

Source: www.camerounweb.com

C'est explosif: un évêque proche de Paul Biya, secoué par un scandale sexuel

Image illustrative Image illustrative

Cameroun : Après son soutien à Biya, l'évêque d'Obala au cœur d'un scandale sexuel


Le positionnement politique de l'évêque d'Obala avait déjà fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, Monseigneur Sosthène Bayemi est au cœur d'une affaire de mœurs. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux accuse le prélat de harcèlement sexuel, choquant la communauté chrétienne. Le diocèse a appelé au calme, tandis que sur la toile, les lanceurs d'alertes promettent de « chasser le diable de l'église ».




Un nouveau scandale éclabousse l'Église catholique au Cameroun. L'évêque d'Obala, Monseigneur Sosthène Bayemi, se retrouve au centre d'une grave polémique après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo l'accusant de harcèlement sexuel. Les faits, relayés par le lanceur d'alerte N'zui Manto, font grand bruit dans la communauté chrétienne, d'autant que le prélat venait de faire une apparition très médiatisée en apportant son soutien à la candidature de Paul Biya.



Cette affaire survient à un moment particulièrement sensible pour l'homme d'Église, dont l'engagement politique avait déjà suscité de vives controverses au sein de la communauté catholique camerounaise.

Dans les extraits audio-visuels incriminants qui circulent sur les plateformes numériques, une voix attribuée à l'homme d'Église propose à une fidèle de 22 ans, identifiée comme sa victime présumée, de lui envoyer une vidéo d'elle en plein acte sexuel avec un autre homme, ou de prendre part à une relation à trois avec une autre femme.


Le ton des propos, particulièrement explicite et choquant pour des paroles attribuées à un dignitaire religieux, a provoqué une vague d'indignation massive sur les réseaux sociaux. Ces révélations ont soulevé un tollé d'autant plus grand qu'elles concernent une figure religieuse censée incarner les valeurs morales les plus élevées.


N'zui Manto, qui a choisi de relayer ces accusations publiquement, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer les agissements présumés du prélat. Le lanceur d'alerte qualifie Monseigneur Bayemi de « disciple de Satan » et l'accuse d'avoir déjà été impliqué dans de nombreux scandales sexuels au sein de l'Église par le passé.


Ces accusations, si elles devaient se vérifier, révéleraient un comportement récurrent et systématique qui remettrait en question l'intégrité morale du dignitaire religieux et, par extension, la crédibilité de l'institution qu'il représente.

Face à l'ampleur du scandale et aux réactions indignées des fidèles, le service de communication du Diocèse d'Obala s'est fendu d'un communiqué particulièrement laconique. Le texte, publié dans l'urgence, invite les fidèles à faire preuve de « sérénité » et à « ne pas céder aux rumeurs ».


La hiérarchie diocésaine précise que des « vérifications sont en cours avec les autorités compétentes » et promet qu'un communiqué officiel sera bientôt rendu public. Cette approche prudente témoigne de la gravité de la situation et de la nécessité pour l'institution religieuse de ménager sa réputation tout en traitant sérieusement ces accusations.

Cette réaction institutionnelle mesurée n'a visiblement pas satisfait N'zui Manto, qui a rétorqué de manière particulièrement cinglante à cette demande de patience. Dans une déclaration empreinte de détermination, le lanceur d'alerte a lancé : « Prenez tout votre temps pour vos vérifications. Le diable sera chassé de l'église et la maison de Dieu, libérée. »



Cette réplique illustre la détermination des accusateurs à aller jusqu'au bout de leurs révélations, laissant présager d'autres développements dans cette affaire qui risque de marquer durablement l'actualité religieuse camerounaise.

Cette affaire survient dans un contexte déjà particulièrement délicat pour l'Église catholique camerounaise, dont la hiérarchie apparaît de plus en plus divisée sur les questions politiques nationales. Alors que certains évêques n'hésitent pas à critiquer ouvertement le régime en place et ses méthodes de gouvernance, le soutien public affiché par Monseigneur Bayemi et quelques autres dignitaires à la candidature de Paul Biya avait déjà fait couler beaucoup d'encre.



Cette polarisation politique au sein de l'épiscopat camerounais fragilise l'unité de l'Église et questionne sa capacité à maintenir une position consensuelle face aux enjeux sociopolitiques du pays.

Au-delà du cas personnel de Monseigneur Bayemi, cette affaire pose des questions fondamentales sur la gouvernance et le contrôle disciplinaire au sein de l'Église catholique camerounaise. Elle intervient à un moment où l'institution religieuse fait face à une crise de confiance généralisée, alimentée par une série de scandales similaires à travers le monde.
Pour une Église déjà confrontée à la baisse de la pratique religieuse et à la concurrence d'autres confessions, ce nouveau scandale risque d'aggraver la crise de crédibilité et d'éloigner davantage les fidèles des institutions religieuses traditionnelles.

Les réactions au sein de la communauté chrétienne camerounaise ne se sont pas fait attendre. Entre stupéfaction, indignation et appels à la justice, les fidèles expriment leur désarroi face à ces révélations qui touchent directement leur foi et leur confiance en leurs guides spirituels.


Certains groupes de fidèles réclament déjà des sanctions disciplinaires immédiates, tandis que d'autres appellent à la prudence et au respect de la présomption d'innocence en attendant les conclusions de l'enquête annoncée.
Perspectives d'évolution


L'évolution de cette affaire dépendra largement de la capacité des autorités ecclésiastiques à mener une enquête transparente et crédible. La pression exercée par l'opinion publique et les réseaux sociaux pourrait également influencer la rapidité et la nature des mesures qui seront prises.
Dans un contexte où la transparence et la redevabilité sont devenues des exigences incontournables, l'Église catholique camerounaise se trouve face à un test majeur de sa capacité à gérer les crises et à restaurer la confiance de ses fidèles.