« Je reviens un peu sur cet enlèvement. Moi franchement, j'admire énormément le niveau de tolérance des Camerounais à l'endroit de leurs autorités », écrit Zang sur Facebook. L’acteur de la société civile ne sait « même pas s'il faut encore parler de tolérance car très honnêtement je ne sais plus quoi penser de votre façon de faire ».

Pourquoi dit-il cela, sans manquer de préciser qu’il ne sait pas avec quoi le Seigneur a fabriqué les Camerounais : « Peut-être que le bon Dieu a inséré quelque chose chez les Camerounais qu'il n'a pas insérée chez les autres humains qui fait en sorte que vous êtes comme vous êtes ».

Très honnêtement, vous m'étonnez de manière extraordinaire. Paul Biya change la Constitution comme s'il changeait ses caleçons devant vous tous sans se cacher pour s'éterniser au pouvoir, vous regardez et la vie continue. On vole de manière flagrante la loi pour éliminer politiquement un leader politique que vous-mêmes dites être "votre sauveur", vous regardez et la vie continue.

On embastille des compatriotes qui prennent souvent faits et causes pour vous, vous regardez et la vie continue. Un Camerounais est mort il y a juste 2 jours pour défaut de plateaux techniques dans nos formations hospitalières, vous regardez et la vie continue. Aujourd'hui, on parle d'enlèvements au nord, vous regardez et vous préférez cotiser.

Vous êtes au Cameroun avec vos autorités mais vous vous contentez de simplement les regarder. Vos autorités se moquent de vous et vous montrent clairement depuis 43 ans qu'elles n'en ont rien à faire de vous et vous êtes là juste à les regarder et à dire "on va alors faire comment ?". Franchement, je crois que la science doit vous étudier pour essayer de comprendre la logique du Camerounais.

Ailleurs, dans n'importe quel pays au monde, les autorités ne peuvent pas manquer autant de respect à un peuple et le peuple se contente juste de regarder passivement comme vous le faites au Cameroun. Vous êtes capables de cotiser des millions pour faire le travail de vos autorités tout en leur laissant à leurs places.

Je comprends qu'avec un peuple comme le nôtre, n'importe quel dirigeant va vouloir s'éterniser. Donc même après Biya, celui qui viendra fera 100 ans de pouvoir.