Les enlèvements et les libérations conditionnées au paiement de rançons se sont multipliés dans la région de l'extrême nord au Cameroun, ces derniers mois. Depuis quelques jours, les Camerounais se mobilisent pour la libération des enfants d'une maman qui ont été enlevés dans l'extrême nord.

Au dernières nouvelles, l'argent nécessaire pour payer la rançon demandée par les ravisseurs des 05 enfants a été réunie, grâce à un appel à cotisation lancé par l'activiste Nzui Manto.

Les 06 millions vont être remis aux ravisseurs dans les prochaines heures.

Mais c'est une très mauvaise chose de payer les rançons, selon Youbass Mamouda.

"La pratique des enlèvements contre rançon devient de plus en plus préoccupante. Ce phénomène, déjà très inquiétant, pourrait prendre une tournure encore plus grave si certains pensent qu’il suffit de cotiser pour libérer les victimes. Car en procédant ainsi, on envoie un mauvais signal aux ravisseurs: ils comprendront que les ressortissants du Grand Sud sont désormais des « cibles rentables des bons clients », au même titre que les expatriés occidentaux qui, autrefois, étaient considérés comme des proies privilégiées. Le risque, est d'exposer nos compatriotes a de nouvelles prises d’otages", explique l'entrepreneur originaire du nord.

"Et n’oublions pas, payer une rançon, surtout par des personnes lambda, est une grave erreur. Rien ne garantit la sincérité des ravisseurs, qui peuvent empocher l’argent sans libérer les otages. Pire encore, ce geste va plutôt alimenter directement la machine des enlèvements. Chaque fois qu’on paie, on prépare déjà le prochain rapt. Rappelons nous de ce qui s'est passé", ajoute t-il.