Les forces de l’ordre sont sans pitié depuis que le contentieux a commencé, lié à l’invalidation de la participation de Maurice Kamto à la joute électorale. Le cas qui nous intéresse dans cet article est celui d’un citoyen arrêté par les gendarmes à Bonabéri (Douala) après la découverte dans son téléphone d’une chose très suspecte selon les corps habillés.

Ils reprochent à l’homme arrêté son soutien à Maurice Kamto. Il a ensuite été déféré au tribunal militaire puis à la prison de Newbell.

Le lanceur d’alerte N’zui Manto a réussi à avoir son témoignage : « Je suis le sympathisant du MRC interpellé par la brigade de recherches de Bonabéri à cause de mes publications soutenant Maurice Kamto et dénonçant les échecs du régime en place. Mon nom sur Facebook, c’est Maurice Kamto Mbadjoun. On m’a déféré au tribunal militaire et le tribunal militaire m’a transféré à la prison centrale de Newbell.

Je suis un jeune de 33 ans, titulaire d’une licence en sociologie et un niveau de master 1 en communication. Je vis en concubinage avec ma bienaimée que j’ai laissée à la maison avec deux enfants dont un de deux ans et l’autre de deux mois.

Je te prie de rendre publique ma détention pour que le collectif d’avocats du MRC m’aide dans cette dure épreuve. Je suis orphelin de père et de mère. J’ai été arrêté le 9 août 2025 par la voiture d’une gendarmerie à l’entrée de mon quartier.

Ils parlaient de rafle. Une gendarme a déclaré me reconnaître à cause de mes publications sur Facebook et de ma profession de comédien puisque je le suis. Ils ont alors demandé mon téléphone pour le perquisitionner.

Après avoir vu les publications, ils ont commencé à me torturer en me lançant les mots comme "Maurice Kamto te connait où ? Appelle-le maintenant de venir te sauver, on vous utilise comme les cobayes et quand on vous prend, vous payez seul [...] Vous êtes les condiments du Moulinex que le ministère de l’Administration territoriale recherche". Ils m’ont humilié grand. Je suis depuis hier à la prison de Newbell transféré par le tribunal militaire de Bonanjo ».

Les chefs d’accusation qui pèsent contre lui sont l’apologie publique, la tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, notamment par la révolution en diffusant dans ses différents comptes dans les réseaux sociaux des vidéos et messages dangereux.