Actualités of Wednesday, 13 August 2025

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya, le "Nnomgui" contesté/ Chefferies camerounaises : entre allégeance au pouvoir et résistance historique"

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Dans un Cameroun à quelques semaines d’une présidentielle cruciale, le rôle des chefs traditionnels est plus que jamais scruté. Alors que la plupart se taisent ou soutiennent Paul Biya, quelques-uns, comme Sa Majesté Sokoudjou Jean Rameau, osent défier le régime.

Le roi des Bamendjou (Ouest) a exhorté les Camerounais à "s’unir pour faire partir Biya", lors d’une rencontre avec des opposants le 3 août.

"Il suffit d’une seule personne face à Biya pour qu’il parte", a-t-il assuré, dans une déclaration relayée par la DW.

Historiquement, les chefs traditionnels étaient des autorités politiques incontestées. Mais depuis l’indépendance, beaucoup sont devenus des relais du pouvoir central.

"Certains sont imposés par l’administration pour mieux contrôler les populations", explique Jean-Baptiste Nzogue, universitaire.

Pourtant, des régions comme l’Ouest (Bamendjou), le Nord-Ouest (anglophone) et le Littoral (Douala) conservent une tradition de résistance.

Intronisé "chef des chefs" en 1982, Biya a institutionnalisé son emprise sur les chefferies. Mais des voix comme celle de Sokoudjou rappellent que la légitimité traditionnelle ne se décrète pas.