Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) traverse une crise interne majeure, comme le révèle une note confidentielle datée du 11 août 2025 et signée par le Secrétaire national Joseph Emmanuel Ateba. Ce document interne, qui expose au grand jour les divisions au sein du parti d'opposition, annonce des mesures punitives contre les militants jugés indisciplinés.


Selon cette note interne, le Secrétaire général adjoint (SGA) avait annoncé, il y a cinq jours, dans un communiqué la suspension de la participation du MRC aux débats radios et télévisés "jusqu'à nouvel ordre". Cette décision intervient dans un contexte de tensions internes au sein du parti dirigé par Maurice Kamto.
Le Secrétaire national Joseph Emmanuel Ateba exprime ses regrets face au comportement de certains militants qui, selon lui, "outrepassent cette mesure et sans concertation ni autorisation se présentent dans ces médias au nom du MRC".
La note révèle également que malgré le rejet de sa candidature par le Conseil Constitutionnel, le Professeur Maurice Kamto, soutenu par le MRC, "a déclaré rester toujours à nos côtés et a invité les militants à la réserve, à la sérénité et surtout au calme".

Cependant, cette position mesurée du leader du parti semble ne pas faire l'unanimité parmi les militants. Le document fait état d'une fracture au sein des rangs du MRC, certains membres adoptant des postures plus radicales sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Joseph Emmanuel Ateba dénonce particulièrement les agissements de certains militants sur les réseaux sociaux : "Malheureusement, nous constatons dans les Réseaux Sociaux que les communicants qui sont pourtant chargés de véhiculer ces informations, se lancent plutôt dans des sorties et des postures d'indiscipline caractérisée."
Le Secrétaire national va plus loin en accusant certains membres d'appeler "à l'insurrection" tandis que d'autres prônent "le boycott de l'élection". Ces comportements, selon lui, "nuisent à l'image de cohésion et de rigueur inhérente à notre parti".

Face à ce qu'il qualifie "d'indiscipline caractérisée", le MRC annonce des mesures fermes. La note précise que "des mesures conservatoires ou des sanctions exemplaires seront prises à l'endroit de ces militants qui s'écartent de la ligne dictée par la hiérarchie du parti".

Cette menace de sanctions internes témoigne des difficultés du MRC à maintenir l'unité dans ses rangs, particulièrement après les récents développements politiques au Cameroun.

Cette note interne révèle les défis auxquels fait face le MRC pour préserver son image d'unité et de discipline. Alors que le parti navigue dans un contexte politique complexe, la direction tente de resserrer les rangs et de contrôler la communication de ses militants.

L'épisode illustre les tensions internes qui peuvent surgir au sein des formations politiques d'opposition, particulièrement en période de crise ou de transition politique.