Actualités of Wednesday, 6 August 2025

Source: www.camerounweb.com

URGENT: un candidat validé par ELECAM, rejeté par le Conseil Constitutionnel

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Après des semaines de suspense et de vifs débats juridiques, le Conseil constitutionnel a tranché. Avec 12 candidatures officiellement retenues, la liste finale des prétendants à la magistrature suprême est connue. Une étape qui marque la fin de la phase pré-électorale et l'exclusion de plusieurs figures politiques.

À l'issue de la dernière journée d'examen des candidatures, le Conseil constitutionnel a officialisé la liste des prétendants à la magistrature suprême. Douze candidats ont été validés pour l'élection présidentielle camerounaise de 2025, marquant la fin du contentieux pré-électoral qui aura tenu en haleine l'opinion publique pendant plusieurs semaines.


Cette décision, rendue publique le 4 août 2025, met un terme à une période d'incertitude qui a vu défiler devant la haute juridiction constitutionnelle de nombreux recours et contestations. Les débats juridiques, parfois houleux, ont révélé les tensions internes de plusieurs formations politiques et les enjeux stratégiques considérables de cette élection présidentielle.

Parmi les décisions les plus remarquées figure l'invalidation de la candidature de Hilaire Marcaire Dzipang, porté par le Mouvement Progressiste (MP). Cette exclusion fait suite à une requête introduite par Christianne Moulende, un cadre du même parti, qui dénonçait une "pluralité d'investitures et des irrégularités internes" au sein de la formation politique.

Cette décision illustre les fractures qui minent certains partis politiques camerounais, où les luttes d'influence et les questions de légitimité interne peuvent compromettre les ambitions présidentielles. Pour Dzipang, cette éviction constitue un revers majeur dans sa quête du pouvoir suprême, lui qui comptait sur cette élection pour concrétiser ses ambitions politiques.
Le Mouvement Progressiste devra désormais composer avec cette absence de candidat pour la présidentielle, une situation qui pourrait l'amener à reconsidérer sa stratégie électorale et ses alliances pour les prochains scrutins.


Les recours déposés par Maurice Kamto et Dieudonné Yebga ont également été rejetés par le Conseil constitutionnel. Ces deux personnalités politiques avaient été investies par des factions rivales du Manidem, un parti en proie à des divisions internes profondes qui ont fini par hypothéquer leurs chances de participation à l'élection.

Le Conseil constitutionnel a jugé leurs requêtes "non fondées", confirmant ainsi leur exclusion de la course à la présidentielle. Cette décision prive l'opposition de deux figures majeures qui auraient pu constituer des alternatives crédibles au pouvoir en place.

Pour Maurice Kamto, ancien candidat à la présidentielle et figure emblématique de l'opposition camerounaise, cette exclusion représente un coup dur dans son parcours politique. Quant à Dieudonné Yebga, cette décision compromet ses ambitions présidentielles et souligne l'importance de l'unité interne au sein des formations politiques.

Ces décisions du Conseil constitutionnel sont définitives et sans appel. Elles déterminent le panel des douze candidats qui s'affronteront le 12 octobre prochain, après une période marquée par de vives tensions et des débats juridiques intenses.

La liste officielle des candidats retenus devra être publiée prochainement par ELECAM (Elections Cameroon), marquant ainsi le début officiel de la campagne électorale. Cette campagne s'annonce particulièrement disputée, avec un nombre de candidats relativement important qui pourrait fragmenter le vote et rendre imprévisible l'issue du scrutin.

Les partis politiques et les candidats retenus vont désormais pouvoir se concentrer sur leurs programmes électoraux et leurs stratégies de campagne, tandis que ceux qui ont été écartés devront réfléchir à leur avenir politique et aux leçons à tirer de cette exclusion.

Cette phase de validation des candidatures révèle les défis institutionnels et politiques auxquels fait face le Cameroun à l'approche de cette élection présidentielle. Les divisions internes des partis, les contestations juridiques et les enjeux de légitimité montrent la nécessité d'un renforcement du cadre institutionnel électoral.


Pour les électeurs camerounais, cette liste de douze candidats offre un choix diversifié, bien que l'absence de certaines figures politiques puisse modifier la donne électorale. La campagne qui s'ouvre promet d'être riche en débats et en propositions, dans un contexte où les attentes de la population restent élevées concernant l'avenir du pays.


L'élection présidentielle du 12 octobre 2025 s'annonce ainsi comme un moment décisif pour l'avenir politique du Cameroun, avec des candidats qui devront convaincre un électorat exigeant de leur capacité à relever les défis économiques, sociaux et sécuritaires du pays.