Actualités of Friday, 25 July 2025

Source: www.camerounweb.com

L'empire immobilier caché des Kadji : 30 millions d'euros en une seule transaction

Image illustrative Image illustrative

Derrière l'image publique d'un groupe industriel, se cache l'un des plus imposants patrimoines fonciers du Cameroun. Selon des révélations exclusives de Jeune Afrique, l'empire immobilier de la famille Kadji représente la véritable manne financière du groupe, bien au-delà de ses activités industrielles connues.

Jeune Afrique révèle qu'il y a trois ans, Nicole Kadji a surpris "même son entourage" en rachetant discrètement le site de l'ancien cabaret Echo de Bonanjo pour "une vingtaine de milliards de francs CFA (environ 30 millions d'euros)". Cette opération, qualifiée de "coup de maître" par le magazine, illustre la puissance financière réelle du groupe.

L'emplacement stratégique, "au cœur de Bonanjo, quartier le plus huppé de Douala où le mètre carré est considéré comme le plus cher du Cameroun", dans "une rue surnommée 'avenue des banques'", témoigne de la vision immobilière de la famille. Jeune Afrique précise que cette acquisition est "passée relativement inaperçue", révélant une stratégie de discrétion délibérée.

Contrairement aux idées reçues, Jeune Afrique révèle une vérité économique majeure : "ce n'est pas l'industrie, mais l'immobilier, composé de terrains nus et d'immeubles, qui dégage l'essentiel des revenus de la famille". Cette révélation, obtenue auprès d'une "source informée" par le magazine, bouleverse la perception publique du modèle économique Kadji.

Le patrimoine foncier trouve ses origines dans "la création de Chimède Immobilier" en 1962, révèle Jeune Afrique, constituant "l'origine de la constitution de l'un des plus imposants patrimoines fonciers du Cameroun". Cette stratégie précoce de diversification immobilière explique la solidité financière actuelle du groupe.

Jeune Afrique dévoile l'organisation interne de cet empire immobilier. Pour "faire bonne figure et mieux se concentrer sur le volet industriel", Nicole Kadji "a confié la gestion du patrimoine foncier à sa grande sœur, Josette, avocate de métier". Cette répartition révèle une professionnalisation de la gestion patrimoniale.

Le magazine révèle également les méthodes opérationnelles : "En général, elle [Nicole] signe les chèques qui sont ensuite contresignés par Gilbert. Mais il arrive que cette seconde formalité soit ignorée lorsque la nécessité l'exige, comme pour l'acquisition du terrain situé sur l'avenue des banques". Cette souplesse procédurale explique la réactivité du groupe sur le marché foncier.

Les révélations de Jeune Afrique exposent les méthodes de la famille pour préserver ses intérêts. L'acquisition de l'ancien Echo "aurait immanquablement suscité l'appétit des banques si l'affaire s'était ébruitée avant sa conclusion", explique une source du magazine. Cette discrétion stratégique révèle une compréhension fine du marché immobilier doualaïs.
La transformation du site en "parking pour l'hôtel" contigu illustre une vision d'optimisation patrimoniale. Jeune Afrique montre comment cette acquisition dépasse la simple spéculation pour s'inscrire dans une logique d'écosystème économique intégré.

Jeune Afrique identifie "Kadji Square, une surface commerciale abritant des enseignes comme la Fnac ou Super U" comme "l'une des réalisations marquantes" et "l'une des dernières fiertés du patriarche". Ce projet illustre l'évolution du groupe vers l'immobilier commercial de prestige.
Cette réalisation, révélée par le magazine, montre la capacité du groupe à attirer des marques internationales, témoignant de la qualité de son patrimoine immobilier et de sa gestion locative.

L'analyse de Jeune Afrique révèle un modèle économique unique dans le paysage entrepreneurial camerounais. En s'appuyant sur l'immobilier comme socle financier, les Kadji ont créé un modèle de développement différent des groupes traditionnels focalisés sur l'industrie.

Les révélations du magazine montrent comment cette stratégie immobilière permet de financer les autres activités du groupe tout en constituant une réserve de valeur face aux fluctuations économiques. Un modèle qui pourrait inspirer d'autres entrepreneurs africains.

Selon Jeune Afrique, cette acquisition majeure s'inscrit dans "une logique de consolidation des activités" menée par la deuxième génération. Les révélations du magazine suggèrent que d'autres opérations similaires pourraient suivre, renforçant l'emprise foncière de la famille sur les zones stratégiques de Douala.