Une révélation explosive secoue le football camerounais. Selon des sources internes à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), le président Samuel Eto’o aurait découvert que son ancien directeur de communication et porte-parole, Ernest Obama, l’aurait espionné pendant plusieurs mois pour le compte de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République. Une affaire qui jette une lumière crue sur les luttes d’influence et les tensions politiques autour de la gestion du football national.
D’après nos informations, Samuel Eto’o aurait obtenu des preuves accablantes démontrant qu’Ernest Obama, autrefois considéré comme un proche, aurait transmis des informations confidentielles sur ses activités, ses décisions et ses échanges internes à Ferdinand Ngoh Ngoh, figure clé de l’administration présidentielle.
Cette révélation intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des critiques récurrentes sur la gouvernance d’Eto’o et des rivalités au sein de la fédération. Elle pourrait expliquer la récente prise de distance d’Obama, dont le message public appelant à "tuer nos egos pour sauver le football camerounais" avait été perçu comme une attaque voilée contre le président de la FECAFOOT.
Dans son post Facebook au ton solennel, Obama avait exhorté à "privilégier l’intérêt général" et fustigé "le nombrilisme, l’égocentrisme et la vendetta" – des propos qui, avec le recul, pourraient refléter une tentative de justifier son propre revirement.
Aujourd’hui, la question qui se pose est : ces déclarations masquaient-elles une opération plus sombre ? Certains observateurs y voient une manœuvre pour discréditer Eto’o, tandis que d’autres évoquent une possible instrumentalisation politique du football camerounais.
La implication présumée du SG de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, surnommé "l’homme à la punk" pour son style autoritaire, ajoute une dimension politique à l’affaire. Depuis l’élection d’Eto’o, des rumeurs persistantes évoquent des pressions exercées par le pouvoir pour contrôler la FECAFOOT. Si les accusations se confirment, cela révélerait une ingérence inédite de l’exécutif dans les affaires du football.
Quelles conséquences pour Samuel Eto’o et le football camerounais ?
Cette affaire risque d’aggraver les divisions au sein de la FECAFOOT et de fragiliser davantage la position d’Eto’o, déjà sous le feu des critiques pour ses méthodes de gestion. Elle pourrait aussi relancer le débat sur l’indépendance du sport face au pouvoir politique.
Contactés, ni Ernest Obama ni Ferdinand Ngoh Ngoh n’ont réagi pour l’instant. Du côté de la FECAFOOT, on évoque des "mesures juridiques à venir", laissant présager une bataille judiciaire.