Ce qui est en train d'arriver à Ernest Obama actuellement, ressemble exactement à ce qui est arrivé au journaliste en exile, Jean-Claude Mbede, lorsque ce dernier a refusé le projet de sacrifice humain que lui a proposé Roger Belinga, l'ancien maire de le Mfou.
Dans une lettre tribune qu'il envoie à Ernest Obama, il dit qu'il reconnait exactement la même démarche qui a été entreprises contre lui et qui l'a amené à fuir le Cameroun, lorsqu'il a refusé le sacrifice humain que lui avait proposé son associé qui était aussi un homme politique (un ministre) tout comme Obama a un associé homme politique.
LISONS JEAN-CLAUDE MBEDE
"Fermeture de Bnews : passez ceci à Ernest Obama !
Un soir de juillet 2006. Au quartier Elig Essono, lieu-dit Hôtel Girafe. J'avais reçu une délégation de "patriarches" conduits par un certain Roger Belinga alors maire de la commune de MFOU.
Il avait été envoyé par mon partenaire de Radio Fm Liberté, projet éditorial que je venais de lancer et qui ambitionnait de devenir TV Liberté, Liberté Magazine et Liberté Quotidien. Mon partenaire, le ministre des sports Augustin Edjoa, ancien proviseur du lycée Leclerc et ancien président de la fédération d'athlétisme m'avait rejoint dans le projet pour surtout pour me servir de couverture politique. Car, au Cameroun depuis 2004, j'étais vu comme un dissident.
En effet, des journaux venaient de oublier ma lettre de démission de STV et dans laquelle je disais que je préférais rester au chômage plutôt que de compromettre mon âme pour exercer le métier de mes rêves. Cette lettre parue en 2005 fut le point de départ de tous mes problèmes avec le régime ou certains des membres. Brigands.
La délégation conduite par le maire Roger Belinga était porteur d'un message que l'édile de MFOU se chargea de me transmettre en mon bureau en présence de Salomé, ma précieuse secrétaire (que je recherche toujours) et quelques ténors de ma radio. Je peux citer Eric Eva actuel directeur de Sky One Radio ou encore Eberraypie - Jean pierre Eyebe, ex époux d'une ancienne amie travaillant encore aujourd'hui pour les magazines de la Sopecam.
Prenant la parole, Roger Belinga me dit exactement ceci: "Fiston tu as embarqué tout un ministre dans cette affaire (il était proviseur quand nous commençâmes) et puisque je dois le représenter, tu dois savoir que ce projet doit devenir grand à la mesure des ambitions d'un ministre.". Puis il poursuivit: " or, il n'y a aucun projet grand sans sacrifice humain ", trancha t'il.
J'étais tétanisé. Glacé. J'affrontais là directement une situation cocasse. Il était accompagné d'un professeur d'université et de deux hommes âgés.
Mais j'avais eu le courage de rétorquer avec fermeté que ma radio allait rayonner SANS AUCUN SACRIFICE HUMAIN. Il tenta de me convaincre en usant de métaphores du genre :"pour construire un pont sang doit couler etc.". Certains de mes collaborateurs étaient alignés derrière eux et pensaient que le ministre pouvait m'arracher ma radio. Face à ma résistance, il tentèrent d'abord de me donner du poison. Puis, ils envoyèrent deux journalistes de la CRTV pour faire une restructuration d'une radio qui faisait une des meilleures audiences de Yaoundé en deux mois.
Les deux journalistes envoyés étaient François Marc Modzom , actuel directeur de l'Esstic et Adèle Mballa Atangana présentatrice vedette des journaux télévisés à la CRTV. Je les avais chassé en leur disant que je n'avais pas besoin d'eux pour donner une couleur crtviste à ma radio. Car j'avais passé trois mois en France à copier le fonctionnement des radios FM pour bâtir mon projet. Mes jingles étaient réalisés en voice original par mon ex pote de l'époque, la chanteuse française Âmel Bent.
Face à la résistance, on m'envoya le directeur du secteur douane qui vint me dire que le matériel de la radio fut sorti frauduleusement du fret de l'aéroport de nsimalen. Je l'avais chassé.
Le lendemain, le ministre Njoh Mouelle m'envoya une lettre en me demandant de fermer ma radio, car , disait-il, la fréquence 91.4 que ses propres services techniques m'avait octroyée appartenait à l'armée.
Un jour plu tard j'étais interpellé et déféré au parquet du tribunal de MFOU pour faux en écriture privée.
Grâce à Amadou Vamoulke qui m'octroya rapidement un marché de 4,9, j'avais pu m'en fuir du Cameroun en passant par le Nigeria.
Cela fait 19 ans.
Je fais ce rappel pour dire à Ernest Obama que le mot "fermeture" ou "restructuration" me fait un genre.
Ensuite, comme toujours je profite d'une actualité pour raconter le A1 de mon histoire. Celle que d'autres ont voulu inventer et raconter sans moi.
Avant de venir écrire ici que je dois mourir en exil, il faut savoir que, alors que des gens volent des milliards sans être inquiétés, voici tout ce qui fait que je sois interdit d'accès au Cameroun.
Notre Cameroun.
Ils veulent que je laisse d'autres personnes inventer mon histoire alors que je peux la raconter de mon vivant. Au Cameroun quand on vous dit à voix basse de détester quelqu'un demandez vous ce que cette personne vous a fait.
Bonne soirée !"