Ces dernières heures, un document attribué aux Services du Premier ministre, précisément du secrétariat général de ladite institution circule. Le communiqué informe l’opinion publique de la nomination à un poste ministériel de Brenda Biya, celle-là qui a déjà dit ne plus vouloir rien avoir à faire avec son père Paul Biya ni les membres de son entourage.
La note visiblement signée par le SG des Services du Premier ministre précise : « En exécution des très hautes instructions de son Excellence Monsieur le président de la République, le Premier ministre, chef du gouvernement, a chargé Madame Biya Eyenga Elle Anasthasie Brenda, en service à PRC/DAG, d’assurer la continuité du service public au ministère du Tourisme et des Loisirs ».
L’une des dernières sorties remonte à quelques jours et elle demandait à être respectée par les Camerounais parce qu’elle est issue d’une classe sociale meilleure que celle de tout le monde dans le pays. Brenda Biya ne supportait plus d’être constamment moquée sur la toile pour ses comportements jugés déviants par la plupart des observateurs.
Alors, s’agit-il d’un cadeau que lui fait l’entourage de son père pour amener les citoyens à la craindre et la respecter comme elle le désire ? Brenda Biya a-t-elle l’étoffe pour assurer les rôles d’un ministre de la République ? A-t-elle vraiment été nommée à ce poste ou s’agit-il d’un leurre ?
Ce sont autant de questions qu’on peut se poser depuis que le communiqué a commencé par devenir beaucoup relayé. Le document en circulation qui nomme sous hautes instructions Brenda Biya au poste de ministre du Tourisme et des Loisirs en remplacement du démissionnaire Belo Bouba Maïgari n’a pas encore été confirmé par aucune institution de la République, ni aucun média.
C’est donc une information à prendre avec beaucoup de pincettes, la Cameroon Radio Television (CRTV) n’a pas encore parlé d’une telle décision. Autant de choses qui font dire que la nouvelle serait fausse, puisqu’une telle nomination ne mettrait pas assez de temps sans être confirmée par les services compétents. S’agit-il d’une stratégie du gouvernement pour tâter le terrain ? Là aussi, c’est une autre question.