L'équipementier des Lions Indomptables dénonce l'absence de remise de la copie finale du contrat et des manquements de la fédération
Nouveau rebondissement dans le feuilleton sans fin des équipementiers des Lions indomptables. Fourteen, le partenaire technique officiel de l'équipe nationale camerounaise, monte au créneau contre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Dans une sortie exclusive, l'équipementier accuse Samuel Eto'o et sa fédération de ne pas respecter leurs engagements contractuels.
Fourteen, qui équipe actuellement les Lions indomptables, ne mâche pas ses mots. L'équipementier dénonce publiquement le comportement de la Fécafoot, l'accusant de ne pas honorer les clauses du contrat signé entre les deux parties.
Plus préoccupant encore, Fourteen révèle n'avoir toujours pas reçu "la copie finale du contrat signée par les parties". Une situation pour le moins inhabituelle dans le monde des affaires, qui soulève des questions sur la gestion administrative de la fédération camerounaise.
Cette nouvelle crise s'inscrit dans une série d'échecs retentissants depuis l'arrivée de Samuel Eto'o à la tête de la Fécafoot en décembre 2021. Le président de la fédération semble incapable de maintenir des relations durables avec les équipementiers successifs des Lions indomptables.
Le divorce avec Le Coq Sportif avait marqué le début des turbulences. L'ancien buteur du FC Barcelone avait rompu brutalement le contrat avec l'équipementier historique du Cameroun, invoquant des "non-respects des clauses contractuelles". Une décision qui avait fait grand bruit, notamment à quelques mois de la Coupe du Monde 2022 au Qatar.
L'épisode One All Sports avait ensuite tourné au fiasco. Cette marque méconnue, spécialisée dans les sports mécaniques, avait promis un "contrat record" et des avantages matériels considérables, dont un bus flambant neuf pour la sélection. Malgré l'enthousiasme initial d'Eto'o, ce partenariat avait également capoté pour les mêmes raisons : des "manquements contractuels" selon la Fécafoot.
L'ironie de la situation actuelle réside dans le revirement spectaculaire de Jean Crépin Nyamsi, proche de Samuel Eto'o. Cet homme avait été l'un des principaux artisans de l'arrivée de Fourteen comme équipementier des Lions indomptables.
Nyamsi, particulièrement actif sur les réseaux sociaux, était devenu une sorte d'ambassadeur officieux de la marque, vantant les mérites du nouveau partenariat. Certains observateurs soupçonnaient même qu'il avait joué un rôle déterminant dans la conclusion de l'accord entre la Fécafoot et Fourteen.
Mais voilà que le même Nyamsi tire aujourd'hui la sonnette d'alarme : "Depuis la signature de notre contrat avec l'équipementier des Lions indomptables Fourteen, l'équipementier passe son temps à nous tourner et ne respecte pas les clauses du contrat signé", a-t-il déclaré publiquement.
Les tensions semblent désormais si vives que des sources proches du dossier évoquent la possibilité d'une procédure judiciaire. Jean Crépin Nyamsi envisagerait sérieusement d'entamer des poursuites contre l'équipementier, une situation inédite qui en dit long sur la dégradation des relations.
Cette escalade souligne une fois de plus le malaise persistant entre la Fécafoot et ses partenaires techniques, un phénomène récurrent depuis l'ère Eto'o.
La répétition de ces échecs pose de sérieuses questions sur la capacité de gestion de Samuel Eto'o et de son équipe. Comment expliquer que trois partenariats successifs tournent au vinaigre dans des circonstances similaires ?
Les Lions indomptables, qui ont besoin de stabilité pour leurs équipements et leur image, se retrouvent une nouvelle fois au cœur d'une polémique qui dépasse le cadre sportif. Cette instabilité chronique pourrait nuire à la préparation de l'équipe nationale et à son image internationale.
Alors que les accusations fusent de part et d'autre, l'avenir du partenariat entre Fourteen et la Fécafoot semble de plus en plus compromis. Si la situation ne trouve pas rapidement une issue, le football camerounais pourrait se retrouver une nouvelle fois à la recherche d'un équipementier.
Cette crise révèle également les failles dans la gestion contractuelle de la fédération, notamment l'absence de remise de copies finales signées, un manquement administratif qui interroge sur le professionnalisme de l'institution.