Une policière du commissariat de Manjo a fait torturer un homme. Il l’avait surprise en train de s’amouracher avec une autre femme. Le lanceur d’alerte N’zui Manto raconte les faits.

Au commissariat de Manjo, un homme a passé un sale quart d’heure, torturé à coups de rangers et de ceinturons. Le crime de ce citoyen a été d’être témoin dans une boite de nuit des positions tentantes entre la policière Amira en fonction dans ledit commissariat et une autre femme, chérie coco de la cheffe.

Le rideau des ténèbres tombe sur la ville de Manjo. Il est environ 22h lorsque le nommé Alain Didier affronte le noir de la nuit et atteint un quart d’heure plus tard la bouillante boîte de nuit du coin où prend fin son trajet nocturne.

Sur les lieux, l’ambiance sucrée à laquelle s’adonnent les fêtards est un avant-goût des plaisirs à venir, soliloque Alino les yeux rivés sur une demoiselle se trémoussant suavement au fond de la salle. Un verre de bière bien glacée ne parvient pas à éteindre les désirs brûlants de l’homme qui s’engage dans quelques pas de danse le rapprochant de la perle perchée à l’angle de la pièce.

Plus près, l’espérance de grand Alino s’évapore. Une deuxième femme le buste à la Johnny Bravo et les bras à la Popeye lui coupe l’herbe sous les pieds. Celle-ci se colle à la demoiselle, objet de ses convoitises et se lance dans un échange de baisers saliveux. Le couple de lesbiennes ne compte pas inviter Alino regrettant son hétérosexualité. Spectateur de cette scène chaude, il ne lui reste plus que quelques observations jugées provocatrices : « Nous sommes toujours au Cameroun ? Les ciseaux c’est pour le tailleur ».

Exaspérée du commentaire, l’une des lesbiennes, la policière Amira s’est jetée sur Alino, le rouant de coups. La femme au physique herculéen s’est particulièrement acharnée sur sa bouche qui selon elle parle les choses des gens. Alors qu’Alino croyait être au bout de ses peines, les collègues de la policière arrivés en cascade se sont emparés de lui pour le commissariat de Manjo où il lui a plu dessus les rangers et les ceinturons.

Alino fatigué par la torture est plus tard conduit à l’hôpital où les médecins sont parvenus à l’arracher des mains de la mort.