Le corps d’une enfant décédée à l’hôpital de la caisse a été confisqué. Cela fait 9 mois que le cadavre de la jeune citoyenne n’est pas remis à la famille. Pourquoi ? Explications de Boris Bertolt.
C’est l’histoire d’une famille de déplacés de la crise anglophone et qui a fui la guerre. Vivant à Bamenda, elle va trouver refuge dans les encablures de la ville de Yaoundé.
Leur fille de 15 ans, Tzekam Sorel, fille de Nembot Calvin et de Nguemdjo Lucie, va tomber malade et conduite à l'hôpital de la caisse de Yaoundé. Elle va être mise sous soins intensifs. Malgré tout cet effort, l'enfant va rendre l'âme le 30 octobre 2024.
Les parents ont vendu tout leur fonds de commerce pour sauver leur fille de 15 ans. Il s’agit d’une famille de déplacés de guerre très pauvre.
Quand la fille décède, l'hôpital de la caisse va leur présenter une autre facture de 7 millions de francs CFA représentant la nourriture qu'on aurait servie à l'enfant lors de l'hospitalisation et la salle d'hospitalisation.
La famille dira être incapable et dans l'impossibilité de trouver ce montant parce qu’ils ont vendu leurs biens pour couvrir les factures des soins. L'hôpital de la caisse va procéder à la confiscation du corps depuis le mois d'octobre 2024 jusqu'à ce jour.
Le père de famille va écrire aux autorités administratives afin qu'elles interviennent afin de rentrer en possession du corps pour aller l’enterrer à l'ouest. Malgré toutes les démarches entreprises, y compris auprès de la Fondation Chantal Biya, rien.
Voici ce qui est indiqué dans le rapport d’enquête de l’hôpital daté du 28 avril 2025 : « Au 30 octobre 2024, date du décès, sa facture s'élève à 5 900 405 francs. Une deuxième facture représentant les frais de morgue a été établie à la date du 29 avril 2025, soit un montant de 1 855 000 francs pour un montant total de 7 755 405 francs. Monsieur Nembot n'a fait qu'une avance de 10 000 francs durant toute la période d'hospitalisation jusqu'à ce jour. Suite aux investigations menées et à la descente sur le terrain, Il ressort que la famille est extrêmement indigente et sollicite une aide ».
Malgré tout le corps de l’enfant est toujours confisqué.