Actualités of Wednesday, 4 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Opposition camerounaise :la question de la crédibilité des acteurs politiques

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Un débat sur l'authenticité des figures de l'opposition divise l'opinion publique

Dans le paysage politique camerounais, la question de la légitimité et de la crédibilité des acteurs de l'opposition fait régulièrement débat. Une tribune récente de Jean Claude Mbede Fouda, citoyen engagé, relance cette polémique en pointant du doigt certaines pratiques qu'il juge problématiques au sein de l'opposition.


Dans sa tribune, Jean Claude Mbede Fouda cible nommément Anicet Ekane, figure connue de l'opposition camerounaise depuis les années 1990. L'auteur l'accuse d'avoir infiltré l'opposition dès l'époque des "villes mortes" et de pratiquer ce qu'il qualifie de "mercantilisme politique".
Selon cette analyse, certains acteurs de l'opposition auraient fait de la politique un business personnel, sans jamais exercer d'activité professionnelle reconnue, tout en maintenant un train de vie qui interroge sur leurs sources de revenus.

L'auteur de la tribune évoque également le récent "Groupe de Douala", qu'il présente comme une nouvelle tentative de positionnement en vue d'éventuels financements de campagne électorale. Cette analyse suggère que certaines initiatives politiques seraient davantage motivées par des considérations financières que par de véritables convictions démocratiques.

Cette accusation soulève des questions importantes sur la sincérité de certaines démarches politiques et leur impact sur la crédibilité de l'opposition dans son ensemble.

Ces accusations interviennent dans un contexte politique marqué par l'incertitude autour de la candidature du président Paul Biya pour la prochaine élection présidentielle. L'auteur de la tribune fait écho aux déclarations de Maurice Kamto sur l'état de santé du chef de l'État, suggérant qu'il serait "inhumain" de maintenir en fonction un dirigeant affaibli.
Cette situation d'incertitude pourrait expliquer les repositionnements stratégiques de certains acteurs politiques, cherchant à s'adapter à un paysage électoral en mutation.

Jean Claude Mbede Fouda interpelle directement les journalistes sur leur rôle dans la validation de certaines figures politiques. Il les appelle à faire preuve de discernement avant d'accorder leur crédibilité à des personnalités qu'il considère comme des "imposteurs".
Cette interpellation soulève la question du rôle des médias dans la construction de la légitimité politique et leur responsabilité dans l'information du public sur la crédibilité des acteurs politiques.

Au-delà des attaques personnelles, cette tribune pose une question fondamentale : comment distinguer l'opposition authentique de celle qui serait motivée par des intérêts personnels ? Cette problématique n'est pas spécifique au Cameroun et concerne de nombreux pays africains où la frontière entre engagement politique sincère et opportunisme peut parfois sembler floue.
L'auteur suggère que la présence d'"agents doubles" au sein de l'opposition pourrait nuire à sa crédibilité globale et compromettre les aspirations démocratiques des citoyens.

Ces accusations, bien que graves, ouvrent un débat nécessaire sur l'éthique politique au Cameroun. Elles questionnent les critères qui devraient définir la légitimité d'un acteur politique et les mécanismes permettant aux citoyens de distinguer les véritables démocrates des opportunistes.
Cette réflexion s'inscrit dans une dynamique plus large de maturation de la vie politique camerounaise, où les citoyens exigent plus de transparence et d'authenticité de la part de leurs représentants.

L'appel de Jean Claude Mbede Fouda pour écarter les "spécimens" qu'il juge discrédités suggère une volonté de renouvellement générationnel et éthique de l'opposition camerounaise. Cette démarche reflète une aspiration citoyenne à une politique plus authentique et moins marquée par les considérations personnelles.