Actualités of Friday, 23 May 2025

Source: www.camerounweb.com

KAMTO PRIS AU PIÈGE : Son boycott de 2020 lui interdit désormais la présidentielle

Maurice Kamto Maurice Kamto

Jeune Afrique révèle comment la stratégie du leader du MRC se retourne contre lui : sans élus, impossible de se présenter

RÉVÉLATIONS JEUNE AFRIQUE - Dans une enquête explosive publiée ce 23 mai, le magazine panafricain dévoile l'impasse juridique dans laquelle s'est enfermé Maurice Kamto. Selon l'investigation de Jeune Afrique, "à ce jour, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ne pourrait présenter de candidat à l'élection présidentielle prévue en octobre 2025".

La raison ? Le boycott décidé par Kamto en février 2020. Jeune Afrique révèle que cette décision, prise "au terme d'un conseil restreint", avait "déjà profondément divisé le parti" à l'époque. "Plusieurs figures de proue avaient claqué la porte, fustigeant une ligne jugée trop rigide", précise l'enquête.

Le magazine dévoile la liste des personnalités qui ont abandonné Kamto suite à cette stratégie jugée suicidaire : Sosthène Médard Lipot, "alors conseiller spécial du président national", l'avocate Michelle Ndoki, "ex-vice-présidente nationale des femmes du MRC", Célestin Njamen, Richard Tamfuh, "et d'autres membres influents du directoire".

Selon Jeune Afrique, cette hémorragie de cadres était prévisible, la stratégie du boycott ayant été perçue comme "trop rigide" par les instances dirigeantes du parti.

L'enquête révèle comment Maurice Kamto "tente de contourner cette conséquence du boycott" par une interprétation audacieuse du Code électoral. Le leader du MRC "s'appuie sur l'article 121 du Code électoral et sur l'article 2 de la Constitution" pour justifier que des élus d'autres partis puissent représenter le MRC.

Mais Jeune Afrique dévoile que cette lecture est contestée par des constitutionnalistes de renom comme "Mathias Éric Owona Nguini et Louison Essomba", qui remettent en question la validité juridique de cette approche.