Le président camerounais Paul Biya n'a rien laissé au hasard pour sa 43e fête de l'Unité. Selon nos informations exclusives, des mesures de sécurité inédites ont marqué cette édition 2025 du défilé du 20 mai à Yaoundé.

Pour la première fois dans l'histoire de cette célébration nationale, l'interdiction totale des téléphones portables a été imposée aux participants et invités, tant lors du défilé que pendant la réception au palais de l'Unité. L'objectif avoué par l'entourage présidentiel : "prévenir toute diffusion d'images non maîtrisées du président".

Cette mesure drastique s'accompagne d'instructions strictes données aux médias accrédités, notamment la télévision d'État CRTV et PRC TV, auxquels les plans fixes prolongés sur le chef de l'État ont été formellement déconseillés.
À peine de retour de sa résidence du Sud à Mvomeka'a où il a passé plusieurs mois de repos, Paul Biya a fait son entrée dans la capitale accompagné de figures fidèles de son cercle rapproché. Notamment le contre-amiral Joseph Fouda, son conseiller spécial, "un temps écarté du sérail ces derniers mois" selon nos sources.

Le défilé, initialement prévu entre 12h et 13h45, s'est finalement étalé sur près de trois heures sous haute surveillance. Les mesures de sécurité traditionnelles ont été maintenues : port d'armes strictement encadré, seules les armes non chargées pointées vers le ciel étant autorisées.


Cette édition 2025 était marquée par la présence exceptionnelle d'une délégation militaire nigériane de 103 soldats, commandée par le lieutenant-colonel Abdoumalic Souleman. Un signal fort de coopération sécuritaire entre Yaoundé et Abuja dans un contexte régional tendu par les exactions de Boko Haram.
Ces nouvelles précautions témoignent d'une vigilance accrue du pouvoir camerounais, soucieux de maîtriser parfaitement son image dans cette année électorale cruciale.