L'épouse d'Adolphe Moudiki nommée contrôleuse générale alors que l'ADG est absent des bureaux depuis un an

ne information de dernière minute vient bouleverser l'échiquier du secteur pétrolier camerounais. Selon nos sources, Nathalie Moudiki, épouse d'Adolphe Moudiki, vient d'être nommée contrôleuse générale de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH). Cette nomination stratégique intervient dans un contexte particulier marqué par l'absence prolongée de l'Administrateur-Directeur Général.

D'après plusieurs sources concordantes au sein de l'entreprise publique, Adolphe Moudiki, 87 ans, qui dirige la SNH depuis plus de trois décennies, n'aurait plus mis les pieds dans les bureaux de la société depuis maintenant un an en raison de problèmes de santé. Cette situation, bien que connue en interne, n'avait jusqu'à présent pas été officialisée.

La nomination de son épouse au poste stratégique de contrôleuse générale marque un tournant décisif dans la gouvernance de cette entreprise publique qui gère les ressources pétrolières et gazières du Cameroun. "Elle devient donc officiellement la vraie patronne de la SNH", confie une source interne requérant l'anonymat.

Cette nomination s'inscrit dans une dynamique d'expansion de l'influence de la famille Moudiki dans le secteur économique et financier. Comme nous l'avions révélé récemment, Nathalie Moudiki a déjà diversifié ses activités avec la création de la société CSTAR à Dubaï et l'acquisition de MIRANO IMMOBILIER en France, une société immobilière immatriculée en mars 2025 à Tours.
La concentration de pouvoirs au sein d'une même famille soulève d'importantes questions de gouvernance et de transparence dans la gestion d'une entreprise publique aussi stratégique que la SNH, véritable poumon économique du Cameroun.
Cette nomination n'a pas manqué de susciter des réactions contrastées dans les milieux économiques et politiques. Certains analystes y voient une manœuvre pour maintenir le contrôle familial sur cette institution clé de l'économie camerounaise.

"C'est une situation sans précédent. Jamais auparavant l'épouse d'un directeur général n'avait été nommée à un poste aussi stratégique au sein de la même entreprise", analyse un expert du secteur pétrolier qui préfère garder l'anonymat.

Du côté des autorités de tutelle, un silence assourdissant entoure cette nomination. Ni le ministère de l'Énergie, dirigé par Gaston Eloundou, ni le PCA de la SNH, Ferdinand Ngoh Ngoh, n'ont pour l'instant réagi officiellement à cette information.

Cette reconfiguration à la tête de la SNH intervient à un moment crucial pour le secteur des hydrocarbures camerounais, confronté à d'importants défis : la baisse tendancielle de la production pétrolière nationale, la nécessité de développer de nouveaux champs gaziers et l'urgence d'une transition énergétique.
La SNH, qui gère les intérêts de l'État camerounais dans le secteur pétrolier et gazier, joue un rôle déterminant dans l'économie nationale, contribuant significativement au budget de l'État. Cette nomination pourrait avoir des répercussions importantes sur les orientations stratégiques de l'entreprise.
En interne, cette nomination susciterait également des tensions. Plusieurs cadres supérieurs de l'entreprise verraient d'un mauvais œil cette promotion qu'ils considèrent comme un exemple flagrant de népotisme.

Alors que la société civile appelle régulièrement à plus de transparence dans la gestion des revenus issus des hydrocarbures, cette concentration de pouvoir au sein d'une même famille risque d'alimenter davantage les critiques sur la gouvernance du secteur extractif camerounais.

Notre rédaction a tenté de contacter les principaux intéressés pour obtenir leurs réactions, mais aucune réponse ne nous est parvenue à l'heure où nous mettons sous presse.