Le document publié pour blanchir Francis Ngannou est un faux grossier, annonce le confrère Paul Chouta sur les réseaux sociaux. En effet, depuis quelques jours, circule sur les réseaux sociaux un document non signé, truffé de fautes, attribué au magistrat Georges Théophile Ntimba. Il y est mentionné que Manuella Ntsama, cette fille de 22 ans, serait décédée des suites « d’une grave erreur médicale », notamment « d’une surdose d’anesthésie », administrée après un prétendu accident impliquant Francis Ngannou.

Le lanceur d’alerte, après vérification, affirme que ce document est un faux. Le magistrat cité n’en est pas l’auteur et le style du texte lui-même soulève de sérieuses interrogations, comme il le décrit dans sa publication.

Un mensonge orchestré. Ce torchon serait l’œuvre d’un cabinet acquis à la cause de Francis Ngannou. Leur objectif ? Dédouaner le boxeur de 38 ans de toute responsabilité dans le décès de Manuella Ntsama. Jusqu'ici, aucune n'enquête n'a établi que c'est l'hôpital qui a causé sa mort de la fille, mettant de fait Ngannou hors de cause. Les auteurs du faux document cherchent à le couvrir, à brouiller les pistes, à faire croire à un accident médical…

Vous remarquerez que ce faux document évite soigneusement de mentionner l’Hôpital Général de Yaoundé, où Manuella a été prise en charge. Ce silence n’est pas anodin. Car mentionner l’hôpital obligerait l’établissement à réagir et potentiellement révéler ce qui se cache.

Ce que l’opinion publique ignore. Ce que peu de gens savent, c’est que Francis Ngannou a conduit lui-même Manuella à l’Hôpital général alors qu’elle était déjà dans un état critique : hémorragie interne, jambe et pied fracturés. Cette bonne foi d'amener la victime à l'hôpital est humain et à saluer. Toutefois, cela n'exclut pas la responsabilité de celui qui "tape les gens pour vivre". Conscient de la gravité de la situation de Manuella, il propose immédiatement une évacuation sanitaire qui s’avère impossible, vu l’état de la victime. Pourquoi voulait-il l'évacuer si la fille n'était pas dans un état critique ?

Il verse alors 1,5 million de francs CFA pour les premiers soins. Puis, en accord avec l’hôpital et la famille, remet une enveloppe pour que l’affaire reste sous silence. Mais un proche mécontent fait fuiter l’affaire sur les réseaux, ce qui brise le silence.

Une seconde réunion est organisée, cette fois-ci sous la houlette de la famille Ngannou, car le boxeur avait déjà fui le pays. Un accord est conclu : Francis Ngannou financera les obsèques et prendra en charge la famille de la victime. La famille de Manuella fait une sortie, exigeant le silence médiatique.

Silence assourdissant. Depuis, ni l'hôpital, ni Francis Ngannou, personne n'a jamais communiqué sur les circonstances de cet accident. Pourquoi ? Parce qu’on cache quelque chose à l'opinion publique. Si Ngannou communique, il peut éventuellement déclencher des interrogations ou pousser l'hôpital à parler et vice versa. Les deux dissimulent la vérité. Ngannou n’a pas non plus répondu à la convocation de la justice. Il a quitté le pays.

Et que dire des preuves de l'accident de la circulation ? Pas une seule photo, aucun procès-verbal, aucun témoin visuel… pour un accident censé s’être produit à 19h, en plein Omnisports Yaoundé dans un lieu où il y a police et gendarmerie. Les photos peuvent mieux renseigner sur les circonstances de l'accident. C’est plus que suspect.

De nombreuses zones d’ombre. Pourquoi Ngannou n’a-t-il pas fait constater l’accident par les autorités pour se protéger lui-même ? Pourquoi ce mutisme de l’hôpital et du boxeur ? Pourquoi ce faux document ? Parce qu’il y a anguille sous roche. Ils espèrent que le temps fera oublier cette affaire. Mais nous ne nous tairons pas.