Dans une intervention tranchée lors de l'émission « CANAL PRESSE » diffusée sur Canal 2, Jean Baptiste Atemengue s'est exprimé sur les conditions de candidature à l'élection présidentielle camerounaise, visant particulièrement le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et son président Maurice Kamto.

« Les règles du jeu sont connues. Depuis 2018 on n'a pas modifié le code électoral. Donc on sait très bien qui peut être candidat à l'élection présidentielle, qui ne peut pas par les canaux que la loi a prévu », a d'emblée déclaré Jean Baptiste Atemengue, établissant ainsi le cadre légal qu'il considère comme immuable depuis plusieurs années.

Poursuivant son analyse, il a directement ciblé la formation politique de Maurice Kamto : « Le MRC sait pourquoi il ne peut pas présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle. Il sait très bien pourquoi ».
Jean Baptiste Atemengue a ensuite adressé des reproches aux militants du MRC : « Vous êtes victime de la dictature de M. Kamto parce que moi à votre place je n'accepterais plus qu'il nous conduise vers cette impasse ».

Il a particulièrement mis en cause les décisions prises par Maurice Kamto lors des élections législatives et municipales de 2020 : « En 2020 lorsqu'il refuse lui-même la possibilité à ses militants d'être candidats, il sait ce qu'il fait. Et cet esprit là c'est un esprit de mal..honnêteté. C'est vraiment un esprit de malhonnêteté intellectuelle de la part de ceux qui nous imposent ce débat ».
Selon l'intervenant, les conséquences de ce boycott électoral sont aujourd'hui déterminantes : « Vous n'allez pas à une élection, donc vous n'avez aucun élu. Vous n'avez aucun élu en 2020 donc vous savez que votre parti ne peut pas présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle. Et aujourd'hui survient ce débat ».

Toutefois, Jean Baptiste Atemengue a tenu à préciser que cette situation n'excluait pas totalement Maurice Kamto de la course présidentielle : « Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas être candidat. Je fais partie de ceux qui espèrent qu'il soit candidat ».

Il a conclu son intervention en suggérant deux alternatives pour le président du MRC : « Si j'avais à donner un conseil à M. Kamto, il y a les deux autres voies que lui-même a rappelées : les 300 signatures et la possibilité de se faire présenter par un autre parti qui remplit les conditions ».