La tension reste palpable dans l'archidiocèse de Garoua après l'enlèvement du père Valentin Mbaibarem, curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Madingring. Selon des sources proches du dossier, les ravisseurs ont finalement fait connaître leurs exigences : ils réclament une rançon de 25 millions de francs CFA pour libérer le prêtre capturé le 7 mai dernier sur l'axe Guidjba-Tcholliré.

L'abbé Mbaibarem effectuait un déplacement pastoral lorsqu'il a été intercepté par des hommes armés non identifiés. Ce tronçon routier, connu pour son insécurité chronique, avait déjà été le théâtre de plusieurs enlèvements ces dernières semaines, dont celui d'enseignants en mission officielle.

"Nous vivons des moments très difficiles depuis mardi dernier", confie un paroissien de Madingring sous couvert d'anonymat. "Le père Valentin est plus qu'un curé pour nous, c'est un père spirituel qui a toujours été présent pour sa communauté."
Face à cette situation, monseigneur Faustin Ambassa Ndjodo, archevêque métropolitain de Garoua, a appelé à une union sacrée. Toutes les paroisses du diocèse ont été invitées à organiser des prières spéciales ce dimanche pour la libération du prêtre.

Cet enlèvement met en lumière la détérioration de la sécurité dans cette partie du Mayo-Rey. Les observateurs notent une recrudescence des attaques contre les civils et les représentants religieux ces derniers mois.