L'inaction après un accident révélatrice d'un fossé entre valeurs affichées et comportements réels
En cette Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, célébrée chaque 8 mai, Arnaud Nguefack, journaliste camerounais, a choisi de briser le silence sur un incident qui interroge sur les valeurs incarnées par certains dirigeants d'organisations humanitaires. Dans une déclaration poignante, il relate un accident de la circulation impliquant la présidente de la Croix-Rouge camerounaise, suivi d'une indifférence qui contraste dramatiquement avec les principes humanitaires que cette dernière est censée représenter.
"J'ai choisi de ne pas porter plainte, par respect pour l'institution", explique-t-il, révélant avoir privilégié la médiation et l'intérêt supérieur de l'organisation. Cependant, cette retenue ne signifie pas acceptation ou résignation.
Le témoignage de Nguefack soulève des questions fondamentales sur la cohérence entre les valeurs professées et les comportements adoptés par ceux qui représentent des organisations humanitaires. Si la Croix-Rouge est mondialement reconnue pour ses principes d'humanité, d'impartialité et de neutralité, l'incident relaté par le journaliste met en lumière un décalage préoccupant entre théorie et pratique.
"L'hypocrisie ne peut être le visage de la Croix-Rouge au Cameroun", affirme-t-il avec force, appelant implicitement à une réflexion profonde sur la gouvernance de l'institution nationale.
À travers son témoignage, Arnaud Nguefack ne cherche pas tant la réparation personnelle que la préservation de l'intégrité d'une institution essentielle. "L'humanisme ne se proclame pas : il se vit", conclut-il, rappelant que les principes humanitaires ne sont pas de simples slogans mais des engagements qui doivent guider chaque action, y compris dans les circonstances les plus ordinaires.
Cette prise de parole intervient à un moment symbolique, alors que des milliers de volontaires sont célébrés à travers le monde pour leur dévouement désintéressé. Elle nous rappelle que l'éthique des organisations humanitaires doit s'incarner à tous les niveaux de leur hiérarchie, des bénévoles de terrain jusqu'aux plus hauts dirigeants.