Une nouvelle affaire impliquant des élèves du Lycée Bilingue de Zoetele vient s'ajouter à la liste grandissante de scandales liés à la diffusion de contenus à caractère sexuel mettant en scène des mineurs au Cameroun. Ce phénomène, qui prend des proportions alarmantes.
"Ce n'est plus un incident isolé, mais un véritable fléau social", déplore une psychologue spécialisée dans les questions d'adolescence. "Presque chaque semaine, nous assistons impuissants à la diffusion de nouvelles vidéos compromettantes impliquant des élèves mineurs. Le cas du Lycée Bilingue de Zoetele n'est malheureusement que le dernier d'une longue série."
Selon les associations de protection de l'enfance, pas moins d'une dizaine de cas similaires ont été signalés depuis le début de l'année scolaire. Des établissements de Yaoundé, Douala, Bafoussam et maintenant Zoetele ont été touchés par ce phénomène, créant un climat d'anxiété parmi les parents d'élèves et les responsables éducatifs.
Plus inquiétant encore, une forme de banalisation semble s'installer dans certains discours. Suite à l'affaire de Zoetele, des commentaires troublants ont émergé sur les réseaux sociaux, certains adultes allant jusqu'à minimiser la gravité des faits : "Aka même à notre époque on faisait ça, c'est parce qu'il n'y avait pas les réseaux sociaux ! [...] c'est tout à fait normal", peut-on lire dans certains commentaires.
Face à l'ampleur du phénomène, plusieurs voix s'élèvent pour réclamer des actions concrètes. Le Ministère des Enseignements Secondaires a annoncé la mise en place d'un comité de crise chargé d'élaborer un plan d'action national.