La visite de Samuel Eto'o à l'Hôpital Général de Yaoundé le 1er mai, initialement saluée comme un geste de générosité, se retrouve aujourd'hui au cœur d'une polémique grandissante. L'activiste Shance Lion a lancé une accusation retentissante selon laquelle le président de la Fédération camerounaise de football aurait perçu la somme de 5 millions FCFA pour cette apparition publique.
Le jour de la Fête du Travail, Samuel Eto'o s'est rendu à l'Hôpital Général de Yaoundé où il a notamment visité Jean Paul Akono, son ancien entraîneur et médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Sydney 2000, hospitalisé depuis plusieurs semaines. Les images de cette rencontre, largement diffusées sur les réseaux sociaux, montraient un Jean Paul Akono visiblement ému et "tout sourire face à celui qu'il appelle affectueusement 'mon fils'", comme le rapportaient plusieurs médias locaux.
Au cours de cette visite, l'ancien attaquant international a également passé du temps avec d'autres patients et le personnel soignant, dans ce qui apparaissait comme un geste de solidarité en ce jour férié.
Cependant, selon les allégations de l'activiste Shance Lion, cette visite n'aurait pas été totalement désintéressée. "Pour son apparition à L'Hôpital Général de Yaoundé le 1er Mai, Nyandom [surnom parfois utilisé pour désigner Eto'o] a perçu 5 millions FCFA que l'hôpital a payé le 1er", affirme-t-il sans détailler ses sources.
Cette accusation soulève des questions éthiques importantes concernant l'utilisation des fonds publics, l'Hôpital Général étant une structure sanitaire publique financée par l'État camerounais.
Sur les réseaux sociaux, les réactions à cette allégation sont divisées. Certains internautes expriment leur indignation face à ce qu'ils considèrent comme une utilisation inappropriée de fonds qui pourraient servir à améliorer les conditions d'hospitalisation ou à acheter des médicaments. D'autres défendent l'ancien joueur du FC Barcelone, rappelant ses nombreuses actions caritatives passées et estimant que ces accusations relèvent de la diffamation.
"Samuel Eto'o ne se contente pas de gérer depuis les bureaux. Malgré les critiques de certains Camerounais, il continue de marquer des points sur le terrain par ses gestes empreints d'humanité", soulignait un média local avant l'éclatement de cette polémique.
À l'heure où nous mettons sous presse, ni Samuel Eto'o, ni la direction de l'Hôpital Général de Yaoundé, ni la FECAFOOT n'ont réagi officiellement à ces allégations. Ce silence alimente davantage les spéculations autour de cette affaire qui pourrait entacher l'image du président de la fédération.