Dans un contexte qui interroge sur la santé financière de l'instance dirigeante du football camerounais, notre rédaction a pu confirmer une information qui circule en interne : les employés de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) vivront un 1ᵉʳ mai pour le moins austère.
Selon nos sources, faute de moyens financiers suffisants, la direction de la FECAFOOT a informé son personnel qu'aucune disposition particulière ne sera prise.
Cette situation tranche nettement avec les années précédentes où la Fédération mettait un point d'honneur à équiper dignement ses représentants pour cet événement symbolique. Les employés se souviennent encore des défilés d'antan, où une logistique complète était déployée : t-shirts aux couleurs de l'institution, collation, transport organisé et prime de participation.
Pour pallier cette carence, une note de service aurait été diffusée en interne demandant au personnel de se présenter à 13 heures à Odza, vêtu de la tenue officielle "14 Fourteen" des Lions Indomptables. "On nous demande de porter les maillots de l'équipe nationale pour défiler, c'est une première", s'étonne un cadre de l'institution qui préfère rester anonyme.
Cette consigne soulève des interrogations parmi le personnel, notamment sur la disponibilité de ces équipements pour tous les employés. "Certains d'entre nous ne possèdent pas cette tenue et n'ont pas les moyens de se la procurer", déplore un agent administratif.
Cette situation inhabituelle alimente les rumeurs sur d'éventuelles difficultés financières au sein de la FECAFOOT. Depuis plusieurs mois, des bruits de couloir évoquent des retards dans certains paiements et une politique de réduction des dépenses.
Contactée par notre rédaction, la direction de communication de la Fédération n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet dans l'immédiat, promettant toutefois des "éclaircissements prochains sur l'organisation interne des festivités du 1er mai".
Au-delà de l'aspect purement organisationnel, cette situation interpelle sur le fonctionnement d'une institution qui gère pourtant l'une des équipes nationales les plus titrées du continent africain. Pour plusieurs observateurs du football camerounais, ce genre d'économies sur des événements symboliques pourrait traduire un malaise plus profond.