Les enjeux ont été dévoilés au cours de l’atelier d'évaluation de la participation du Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (Rep-Cod) au Promote 2024. Que ce soit pour obtenir le visa ou pour engager des investissements dans un quelconque domaine au pays, les Camerounais de l'étranger sont exposés aux « lourdeurs administratives, opacité des procédures, système bancaire peu intégré, système de gestion foncière inefficace, escroquerie foncière avérée, manque de confiance entre les acteurs entre les acteurs de la promotion immobilière, insuffisance des investisseurs, ignorance par la diaspora des procédures existantes ».
Ce qui a amené le Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (Rep-Cod), a organisé lors du Promote 2024, des conférences pour apporter des réponses. Plusieurs membres du gouvernement et directeurs généraux des entreprises d'État ont échangé avec les Camerounais vivant à l'étranger sur des questions d'ordre économique, politique, culturel et social. « Nous avons invité à nouveau les points focaux des structures d'État qui ont participé aux conférences organisées par le Rep-Cod lors du Promote 2024, dans le but d'analyser la situation, identifier les bonnes parties prenantes et soutenir la coordination et la coopération interministérielle », s'est exprimé Louis Henry Ngantcha, président du Rep-Cod dans son discours d'ouverture des travaux qui se sont déroulés du 12 au 13 mars 2024 à Yaoundé.
Pour le ministère de l'Habitat et du développement urbain (Minhdu), la diaspora, forte de sa capacité financière peut trouver en la Société immobilière du Cameroun (Sic) des opportunités bénéfiques de partenariat en matière d’acquisition de logements. 200 milliards de FCFA de garantie « Les acteurs publics que sont la Maetur et la Sic ont des produits bénéfiques à la diaspora (le crédit, les lots viabilisés et le logement). Ils sont accessibles selon les conditions de tout un chacun ». Le représentant de la Sic a d'ailleurs vanté les actions de la structure. « Il convient de préciser que la Sic a par le passé permis à la diaspora d’acquérir des logements aussi bien dans la cité de Mfandena que dans l’immeuble de Djoungolo.
La Sic compte plusieurs autres projets de standing déjà achevés, en cours ou futurs dans les régions du pays… ». Cependant plusieurs années après les opérations d'achat, aucun acquéreur ne dispose d'un titre de copropriété. « Il faut juste patienter. Le Minhdu et le Mindcaf travaille de concert pour la délivrance de ces titres. Bientôt, ils seront disponibles », a rassuré le directeur des domaines au Mindcaf, tout en rappelant que, l'accès à la terre est libre pour tous les Camerounais. Parlant des subventions de la diaspora, le Crédit foncier du Cameroun (CFC) qui fait partie des acteurs intervenants dans le secteur des domaines et du foncier au Cameroun, demande au gouvernement de renforcer ses capacités financières afin de rehausser le taux des prêts accordés à la diaspora.
Sur la question des investissements, le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l'économie sociale et de l'artisanat (Minpmeesa) a rappelé qu'une enveloppe de 200 milliards de FCFA de garantie a été mise à disposition par l’État, dont 30% permettent de faciliter l’accès aux crédits aux entreprises et établissements publics, contre 70% pour les entreprises du secteur privé qui souhaitent investir dans les filières identifiées comme prioritaires par la Stratégie nationale de développement 2020-2030.