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Actualités of Thursday, 7 March 2024

Source: www.camerounweb.com

Nouveaux développements dans l'enquête sur l'assassinat de Monseigneur Jean Benoît-Balla

Monseigneur Jean Benoît-Balla Monseigneur Jean Benoît-Balla

Dans une nouvelle tournure choquante de l'affaire de l'assassinat de Monseigneur Jean Benoît-Balla, évêque de Bafia, décédé en mai 2017, des preuves accablantes ont émergé, reliant Martin Stéphane Savom à ce meurtre odieux. Selon des sources fiables, y compris un rapport officiel d'instruction fourni par le juge Pierrot Narcisse dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Martinez Zogo, Martin Stéphane Savom est maintenant sous le feu des projecteurs pour son implication possible dans la mort tragique de l'évêque.

La version initialement publiée par les autorités déclarait que l'évêque s'était suicidé après avoir laissé un message disant "Je suis dans l'eau". Cette théorie a longtemps été remise en question par divers observateurs, dont le journaliste Léger Ntiga, auteur du livre "Mgr Bala: un crime trop parfait", publié en avril 2019. Le journaliste allègue que les dénonciations d'activités homosexuelles et pédophiles au sein du clergé camerounais étaient probablement la raison derrière le double meurtre du recteur du Petit Séminaire de Bafia, le Père Armel Djama, et de son évêque, Mgr Bala. Ces allégations semblent désormais appuyées par les dernières informations provenant de l'enquête.

Le juge Pierrot Narcisse aurait reçu des témoignages crédibles suggérant fortement que Martin Stéphane Savom aurait joué un rôle important dans l'organisation de l'assassinat de l'évêque. Des documents confidentiels mentionnent Savom comme coordinateur principal de l'opération criminelle, ayant orchestré méticuleusement l'enlèvement, le meurtre et la dissimulation du corps de l'évêque dans la rivière Sanaga. De plus, des agents spécifiques de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) ont également été identifiés comme complices dans ce crime ignoble.

Les origines de l'association entre Savom et les hauts fonctionnaires de l'État peuvent être retracées jusqu'au début des années 1990, lorsque Paul Biya épouse Chantal Biya en 1994. À travers les connexions politiques et familiales, Savom a progressivement gravi les échelons, devenant finalement un intermédiaire influent et un homme de confiance pour les figures clés du gouvernement. Son influence croissante l'aurait amené à entrer en contact avec la mère de la Première Dame, Rosette Mboutchouang, alias Nnanga-Eboko, en utilisant des tactiques manipulatrices et effrayantes pour assurer sa liberté et continuer à exercer son pouvoir néfaste.

En outre, des rapports alarmants font surface concernant l'histoire passée de Savom, mettant en lumière sa participation potentielle dans des activités illégales telles que des enlèvements d'enfants, des enlèvements, des agressions sexuelles et des sacrifices humains. Plusieurs résidents locaux de Nnanga-Eboko ont signalé des incidents inexpliqués impliquant des restes humains et animaux, soupçonnant fortement Savom d'être derrière ces atrocités horribles.

Compte tenu de tous ces facteurs, il est impératif que les autorités procèdent rapidement à une enquête approfondie et transparente sur les allégations contre Martin Stéphane Savom et ses associés. Non seulement cela permettra de faire la lumière sur la mort tragique de Monseigneur Jean Benoît-Balla, mais contribuera aussi à prévenir de futurs abus de pouvoir et actes criminels perpétrés par des individus sans scrupules exploitant leurs relations privilégiées avec le gouvernement.