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Actualités of Friday, 19 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Couple pervers : son père et sa marâtre stérile lui font regretter sa naissance

Maltraitance dans un foyer Maltraitance dans un foyer

La plupart du temps, l’être humain est si difficile à comprendre. La femme don l’histoire suit ci-dessous ne le sait maintenant que trop bien, elle qui a connu toutes les injustices possibles dans le foyer que formaient son père et sa belle-mère.

Mwana raconte que « je vins au monde un vendredi à l'aube dans une pluie torrentielle. On dirait que le monde était déjà hostile à ma venue. Je n'étais alors qu'un bébé n'ayant conscience de rien. Ma naissance avait été programmée d'avance par mon géniteur et sa femme. Ma mère servit alors de pion pour leur plan.

C'était une orpheline à qui dame nature n'avait pas fait grâce. Elle avait été livrée à elle-même dans un monde où l'homme est un loup pour l'homme. Chacun se bat à son niveau quitte à piétiner celui qui est sous son pied. Dans sa quête d'une vie meilleure, elle s'est aguichée d'un homme marié qui lui a fait croire monts et merveilles. Dès que tu me fais un enfant, je la quitte et tu deviens ma femme. Lui dit-il à un an de relation.

Je me suis toujours demandé si l'être humain est toujours doté de tous ses sens. Parmi tous les hommes qui existent, comment une femme peut-elle accepter être la 'femme de l'ombre' d'un homme déjà marié ? Pire encore, elles en arrivent à faire l'exploit de boire toutes les sornettes de ces hommes en croyant qu'il les épousera. S'il veut vraiment faire de vous sa femme, pourquoi ne pas prendre le raccourci le plus rapide en se séparant de sa femme, au lieu de toujours poser des conditions qu'il ne respectera jamais ?

Tel est pris qui croit prendre. C'est l'adage qui sied le mieux à ma mère. Ma mère qui se croyait trop importante et se la jouait déjà dame mariée, tomba des nues lorsqu'elle apprit qu'elle n'était qu'un pion qu'on a utilisé. La femme de mon géniteur était stérile. La solution ? Trouver une fille effrontée qui ne recule devant rien quand l'argent est mis en jeu.

A six (06) mois, on me prit de chez ma mère et je ne la revis plus jamais. Je grandis dans un foyer qui avait tout pour être heureux, mais ne l'était pas. La femme de mon géniteur m'avait prise comme sa rivale alors que j'étais censée être sa fille. Il est souvent dit que la nature enregistre nos actes et nous les rend de la meilleure manière.

Une femme qui est hostile envers un enfant innocent, quelle faveur attire-t-elle sur elle pour pouvoir concevoir ? Ton enfant est-il seulement celui qui est sorti de tes entrailles ? Celui que tu maltraites ne sort-il pas également de celles d'une autre femme comme toi ? La femme de mon géniteur ne semblait pas le comprendre de cette oreille.

- Pourquoi maltraiter cet enfant si c'est toi qui m'a poussé dans les bras de cette femme ? Demanda un jour mon géniteur qui était la plupart du temps absent ou silencieux quand sa femme faisait de moi son 'passa souffre'.

- Merci de me rappeler que c'est le fruit d'une infidélité.

- Fais ce que tu veux, dit-il en levant les mains en signe d'abandon.

Elle était devenue aigrie et la maison était invivable. Les disputes n'en finissaient pas. Nous étions devenus les responsables de son incapacité à procréer. Je grandis dans cette atmosphère. Mon père se faisait de plus en plus rare à la maison. On ne se voyait pratiquement plus.

Mon enfance a donc été marquée par l'absence de mes géniteurs. Je développai un traumatisme au fil du temps et je m'enfermai dans une bulle où personne ne pouvait y avoir accès. J'avais peur de tout le monde, même de mon ombre. Je n'avais aucune notion de ce qu'est l'amour ou l'affection.

- Tu ressembles à ta put-e de mère. Tu n'es qu'un ramassis au bord de la rivière. Enfant b.atarde. Ces mots s'imprégnèrent dans mon esprit et jusqu'à mes dix-huit (18) ans, l'âge où je réussis au baccalauréat, je les entendais encore et encore.

Je me suis demandé un jour pourquoi le monde des êtres humains était si compliqué ? Pourquoi remuer ciel et terre pour avoir un enfant, monter tout un stratagème et pour finir, détruire cet enfant pour un acte dont il ne connaît ni d'Adam ni d'Eve ?

Pourquoi ne m'avoir pas laissée chez ma mère si elle ne m'a pas acceptée ? Je crois que je ne comprendrais jamais l'être humain. Cependant, j'en voulais grandement à ma mère d'avoir laissé faire, de m'avoir abandonnée sans se battre.

Je réussis à l'école de la médecine et m'en allai de la maison pour suivre ma formation. Je ne revins plus jamais. Je parlais avec mon géniteur juste par téléphone lorsqu'il voulait connaître mes résultats et pour m'envoyer de l'argent. Je ne demandais jamais après sa femme.

Je fis sept (07) ans d'études plus trois (03) ans de spécialisation. Je réussis à avoir une bourse de formation aux États-Unis où je me spécialisai en psychologie. Je voulais comprendre les agissements de l'être humain.

Je refis ma vie aux États-Unis en fondant une famille. Je me suis mariée à un jeune avocat et nous avons eu deux (02) filles et un (01) garçon. J'avais déjà trente-huit (38) ans. On m'appela un jour pour me dire que mon père était mort.

Je pris le vol le lendemain pour ses obsèques. Il m'avait tout léguée. Même la maison où sa femme habitait. Il me laissa une lettre où il présentait des excuses de n'avoir pas pu me défendre et d'avoir été absent alors que j'étais son seul enfant.

Je ne compris pas plus l'être humain avec cet acte. Nous avons pourtant vécu ensemble, j'ai espéré une once de son amour, de son attention lorsqu'il était vivant. Mais il me l'a donné quand il était déjà mort. Sa femme vint vers moi l'air honteux.

- Désolée Mwana ! C'était la première fois qu'elle m'appelle par mon nom. J'étais la fille de la pute, le ramassis. J'avais cru jusqu'à cinq (05) ans que je n'avais pas de nom. C'est à l'école lors de mon inscription que le directeur m'appela de mon nom. Je regardai cette femme un long moment pour pouvoir comprendre.

Ce jour-là, je lus de la peine, de l'amertume sur son visage. Et pour la première fois, je pouvais la comprendre. Elle n'avait pas pu donner naissance. C'était suffisant pour en vouloir au monde entier. Je lui remis les propriétés et biens qui m'avaient été légués. Je suis partie chez moi pour aimer mes enfants, aimer mon mari, m'aimer moi-même. J'ai compris l'être humain à présent, on ne peut jamais le comprendre ».