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Actualités of Thursday, 27 April 2023

Source: www.camerounweb.com

‘La peur n’a pas disparu’ : de nouvelles révélations sur le SED, la peur s’empare du sérail

Le SED est une prison spéciale Le SED est une prison spéciale

Jeune Afrique dans un article a décrit la situation d'une prison appelée SED au Cameroun, qui aurait été aménagée au fil des ans pour répondre aux pressions des Nations unies et de certains diplomates. Bien que des changements aient été apportés à la prison, comme l'arrêt de l'utilisation du sous-sol où étaient situées les premières cellules, la fonction première de la prison reste inchangée : protéger les secrets du régime et de son dirigeant Paul Biya. Les informations concernant Biya sont placées sous le sceau du secret défense, et les détenus considérés comme les plus dangereux politiquement sont toujours incarcérés au SED. Certains de nos interlocuteurs, qui ont préféré rester anonymes, ont raconté leur expérience des lieux, tandis que d'autres ont préféré garder le silence. Il est suggéré que des aménagements pourraient être effectués pour agrandir les quartiers de détention et accueillir de futurs détenus, car le pouvoir aurait besoin de ces espaces VIP. En fin de compte, le passage se termine en disant que la prison est née de la peur du régime, et que la peur n'a pas disparu.





« Au fil des années, des aménagements ont été apportés, sous la pression des Nations unies et de certains diplomates », explique un visiteur régulier. Le sous-sol où se situaient les premières cellules n’est plus utilisé, si ce n’est comme latrines. Le fameux bâtiment en U où est aujourd’hui incarcéré Marafa Hamidou Yaya l’a remplacé en surface et en 2012, le SED – lieu de privation de liberté officieux depuis 1997 – est devenu officiellement une « prison secondaire » du Cameroun sur décision du ministre de la Justice, Laurent Esso, relève Jeune Afrique

« Sa fonction première, en revanche, reste inchangée : protéger les secrets du régime et de son éternel numéro un, Paul Biya. Toute information le concernant est d’ailleurs placée sous le sceau du sacrosaint secret défense, raison pour laquelle nos interlocuteurs ont préféré, avec raison, rester anonymes. Certains nous ont pris pour « des fous » puis, prudents, ont cessé de nous répondre. D’autres, moins catégoriques, ont simplement souri et raconté au compte-goutte leur expérience des lieux. L’affaire Martinez Zogo, qui a exacerbé les tensions à Yaoundé, n’a évidemment rien arrangé.« Aujourd’hui, les détenus considérés comme les plus dangereux politiquement sont toujours incarcérés au SED », conclut l’ancien collaborateur d’Etoudi. Des aménagements pourraient même avoir lieu afin d’agrandir les quartiers de détention et accueillir de futurs détenus. « Actuellement, le nombre de places est limité. C’est pour cela qu’on a envoyé Amougou Belinga et Eko Eko à la prison principale de Kondengui, où ils sont détenus avec les leaders séparatistes ambazoniens, confie un proche de la présidence. Le pouvoir a besoin de ces espaces VIP, et donc du SED. Cette prison est née de la peur du régime. Et la peur n’a pas disparu. », précise le Magazine panafricain.