Hôtel sous les gradins d'Olembé : Les travaux sont loin d'être achevés

Pour le commun des camerounais, habitués à voir des hôtels s'élever haut dans le ciel, il n'est pas facile de concevoir qu'un hôtel de 70 chambres et une dizaine de suites soit en construction au stade Olembé.
Pourtant c'est le cas.
Le futur hôtel est d'un modèle architectural qui épouse la forme cyclique du stade. Vous pouvez voir en image une partie de la façade extérieure des chambres. Et à l'intérieur se trouve également un futur espace commercial qui en terme superficie n'a rien à envier à "Carrefour Myplayce" situé à Yaoundé (Warda).

Mais problème : les travaux de ces deux composantes du complexe sportif d'Olembé ne sont pas encore achevés.
Et au vue des sommes déjà investies, les travaux devraient normalement être plus avancés que cela. Voilà la raison du courroux du contribuable camerounais. Une levée de bouclier qui s'est manifesté suite à la décision de Magil de se retirer de la construction du stade Olembé.
Un imbroglio ayant permis à l'opinion publique de s'intéresser à nouveau à ce projet qui pèsent lourd dans les finances du pays. Et c'est cette pression de l'opinion qui a conduit le Minsep et Magil à rediscuter pour une reprise des travaux dès lundi 16 janvier 2023.

Magil devra donc :
- Achever le centre commercial et l'hôtel 5 étoiles qui font partie de la première phase du projet.
- Lancer la deuxième phase du projet avec la construction d'une piscine olympique et d'un gymnase olympique couvert de 2000 places assises. La construction de deux stades de basket non couverts, de deux terrains de volley-ball non couverts et de quatre cours de tennis.

À noter que l'Etat du Cameroun avait déjà versé à Magil 42 milliards de FCFA pour l'achèvement de la première phase et le lancement de la deuxième. Donc, normalement l'hôtel et l'espace commercial auraient dû être achevés à ce jour. Alors : qu'est-ce qui n'a pas marché ?

En visite sur le chantier du stade ce jour, le ministre des sports et de l'éducation physique n'a pas manqué de rappeler à Magil de prêter une attention particulière à la situation des sous-traitants locaux ayant travaillés à Olembé comme cocontractants et devant être payés.