Vous-êtes ici: AccueilActualités2023 01 13Article 703751

Actualités of Friday, 13 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Bain de sang dans le NOSO : tension à Etoudi, un nouveau rapport accablant, les forces spéciales épinglées

La guerre dans le NOSO La guerre dans le NOSO

Human Rights Watch a rendu public son rapport 2023 sur la situation des Droits de l’Homme dans le Monde. L’ONG de défense des droits de l’homme a consacré une part belle au Cameroun. En ce qui concerne le pays de Paul Biya, plusieurs situations ont été passées au peigne fin. C’est le cas de la crise du NOSO qui continue de faire des ravages. Le régime de Paul Biya est de nouveau épinglé.

« Alors que la crise dans les régions anglophones se poursuivait pour la sixième année consécutive, au mois d’août 2022, 598 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays et au moins 2 millions de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Les séparatistes, qui depuis 2017 imposent avec violence un boycott scolaire, ont continué d’attaquer des écoles, des élèves et des professionnels du secteur de l’éducation, détruisant des bâtiments et privant des centaines de milliers d’enfants de leur droit fondamental à l’éducation », introduit Human Rights Watch.


« Au moins 6 000 civils ont été tués par les forces gouvernementales et par les combattants séparatistes armés depuis fin 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des groupes séparatistes armés cherchant à obtenir l’indépendance des régions anglophones minoritaires du pays », souligne le rapport.

Human Rights Watch précise que les forces gouvernementales ont commis plusieurs exactions.

Les forces de sécurité ont violemment répondu aux attaques séparatistes, ciblant souvent les civils dans les régions anglophones.Le 24 avril, à Ndop, dans la région du Nord-Ouest, des soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR) ont arrêté, sévèrement battu et détenu entre 30 et 40 motocyclistes faisant partie d’un convoi funéraire, prétendument parce qu’ils les soupçonnaient d’être des combattants séparatistes. Parmi les personnes détenues, au moins 17 auraient disparu de force. En septembre, on ignorait toujours où elles se trouvaient.Le 1er juin, des soldats du 53ème Bataillon d’infanterie motorisée (BIM) ont tué neuf personnes, dont quatre femmes et une fillette de 18 mois, dans le village de Missong, dans la région du Nord-Ouest, lors d’une opération de représailles contre une communauté soupçonnée d’abriter des combattants séparatistes.Le 8 juin, des soldats ont mené une opération militaire à Chomba, dans la région du Nord-Ouest, incendiant une maison et pillant le centre de santé local. Ils ont également arrêté une femme ainsi que son enfant adoptif de 11 ans et les ont détenus pendant 24 jours à la caserne du BIR à Bafut, dans la région du Nord-Ouest.Du 9 au 11 juin, à Belo, dans la région du Nord-Ouest, les forces de sécurité ont tué un homme, en ont blessé un autre, ont incendié au moins 12 maisons, détruit un centre de santé communautaire et pillé au moins dix magasins », a recensé Human Rights Watch