Trophée des Champions : la FECAFOOT a frappé un grand coup

• La région de l'ouest a vibré

• Le trophée des Champions a séduit

• Bamboutos l'a remporté


Le week-end écoulé, la région de l'Ouest était l'épicentre du football camerounais du fait du déroulement du match du Trophée des champions. Ce trophée des Champions a connu son vainqueur. Bamboutos FC l'a remporté de belle grâce au magnifique but de Eugène Éjemguele. Bamboutos de Mbouda remporte donc son premier trophée des Champions en battant Coton Sport de Garoua sir un score de 1-0.

Dans son décryptage, Alain Denis Ikoul, consultant sportif y voit une réussite après les nombreuses erreurs enregistrées dans le passé. Il donne des notes sur plusieurs points essentiels du déroulement de la rencontre. Voici son analyse détaillée de la rencontre.

L'organisation 5,5/10 : Cela sautait à l'œil, la FECAFOOT et ses partenaires ont appris de leurs erreurs. Peut-être aidés par nos critiques notamment sur le dernier événement à Bepanda ou encore une inspiration divine, ils se sont battus à faire mieux. Les tâches étaient mieux réparties entre les différentes parties prenantes.

Contrairement à la sécheresse organisationnelle de Bepanda, cette fois, le timing des différentes articulations de la cérémonie était bien calibré, et les équipes ont eu droit à une séance d'échauffement normale, tout comme les prestations des artistes étaient bien articulées dans l'ensemble.

L'autre fait majeur qui attestait du sérieux de l'organisation, c'était le style vestimentaire de Rigobert Song, le Manager Sélectionneur des Lions. Loin du style en Pop-star ou DJ Kitoko de Bepanda, Rigo était cette fois honorablement vêtu. Mais rien n'étant parfait chez nous, j'attends toujours que l'on m'explique d'où est venue la folle inspiration d'annoncer l'hymne national en pleine séance d'échauffement des joueurs: c'était le Couac du siècle.

La Mobilisation 6/10 : On l'a désormais compris, la mobilisation dans nos stades ne tient nullement au fait des seules actions de la fédération, mais aussi et en grande partie au caractère populaire (ou impopulaire) des équipes. En plus des actions non moins appréciables de la FECAFOOT, Les Mbouda, comme un seul homme se sont levés pour accompagner leur équipe, avec l'appui des élites. Le stade était plein à plus de 60% malgré une programmation très discutable (20H30, coup d'envoi). C'est aussi la preuve que l'adhésion des masses au stade est largement dépendante de l'existence de fan-bases des clubs.

Depuis la veille du match, on sentait déjà une forte effervescence dans la ville de Bafoussam, pourtant située à une bonne vingtaine de kilomètres du stade: les choses se sont améliorées à ce niveau aussi.

Le Trophée 10/10 : J'en suis tombé amoureux. À la sortie de l'affiche officielle de ce match, je me demandais si l'on serait capable de reproduire le trophée visible sur le document. Et une fois sur le terrain j'ai été bluffé. Loin des seaux maçons et trophées de championnats de vacances souvent présentés autrefois, la FECAFOOT a frappé un grand coup avec ce trophée. Il nous ressemble, il est beau, original et imposant, il est simplement CAMEROUNAIS. On a juste envie de dire bravo.

La sécurité 8/10 : Aucun incident majeur à signaler, les FMO sont restées postées au stade et aux alentours jusqu'à plus de minuit, question de s'assurer de la sécurité de tous.

Le match 9/10 : Cette note ne tient pas nécessairement à la qualité XXL du spectacle (même si on ne s'est pas ennuyé), mais il est des victoires qui symboliquement valent mieux que tout. Bamboutos marque tôt dans la rencontre, et conserve son avantage jusqu'à la fin, face à sa bête noire, c'est la consécration de la beauté du football, une beauté sans frontières.