Martin Mbarga Nguélé, n’est plus à présenter. Le premier flic de Paul Biya vient de poser un acte lourd de sens et qui fera date. Il a simplement déclaré néant un important concours au niveau de la Police nationale.
En effet, le délégué général à la sûreté nationale a déclaré NEANT ce mercredi 12 octobre, le concours direct pour le recrutement de 10 aides-soignants en première année du cycle de formation des élèves inspecteurs de police, rapporte le confrère Focus - Cameroun.
Pour cause, "le père de la police" affirme qu'"aucun candidat n'a satisfait aux critères de recrutement"
Un concours direct pour le recrutement de 10 Aides-soignants en 1ere année du cycle de formation des Elèves-lnspecteurs de Police au Centre d'lnstruction et d'Application de la Police, était ouvert le 12 février 2022.
Martin Mbarga Nguélé, un homme puissant
« Cet homme qui a rang de ministre et officie comme conseiller du chef de l’État a depuis longtemps dépassé l’âge d’être leur grand-père, mais ses hommes l’appellent volontiers « papa ». Discret et loyal, deux ingrédients indispensables à la longévité, il passe pour être l’un des piliers du régime qu’il sert avec application depuis plusieurs décennies. Et puis, le président Biya – qui aura lui-même 90 ans le 13 février 2023 – apprécie la présence de cet aîné qui le « rajeunit » et atténue les critiques liées à sa propre longévité au pouvoir.
Cela fait longtemps que Martin Mbarga Nguélé n’est plus un bleu lorsqu’il est nommé, en août 2010, à la tête de la police. Son diplôme d’inspecteur, il l’a obtenu en 1951 : le Cameroun n’est pas encore indépendant, et Ruben Um Nyobè se bat encore, les armes à la main, contre l’administration coloniale. Le jeune policier gravit rapidement les échelons. Il devient commissaire, puis chef de brigade de la police judiciaire dans le Centre, sa région d’origine, et bientôt commissaire central de la ville de Yaoundé.
À la fin des années 1970, la direction des renseignements généraux lui est confiée, et, l’année qui suit l’arrivée de Paul Biya au pouvoir, le voici une première fois nommé à la tête de la Sûreté nationale. Nous sommes en 1983, l’expérience ne durera pas : faute d’avoir pris suffisamment au sérieux des renseignements suggérant qu’un coup d’État était en préparation, il échoue à empêcher la tentative de putsch du 6 avril 1984. Surpris par l’attaque de sa propre résidence, il est arrêté et maltraité par la Garde républicaine mutinée. Le coup de force échoue, mais le chef de la police n’y est pour rien », écrivait de lui Jeune Afrique dans un récent article