Au Cameroun, les années de règne du président camerounais Paul Biya ont été marquées par une série de d’assassinats non élucidés jusqu’à nos jours.
D’après une liste-non exhaustive-dressée en 2017 par le journal Germinal, les victimes se comptent aussi bien dans les rangs des religieux que ceux des hommes de médias reconnus.
Ci-dessous la liste dressée par le journal Germinal :
Mgr Jean Marie Benoït Bala: assassinat « non déterminé » par noyade
Mgr Yves Plumey: L’Archevêque Emérite de Garoua a été assassiné à Ngaoundéré dans la nuit du 3 septembre 1991 dans des circonstances restées mystérieuses jusqu’à ce jour.
Mgr Jean Kounou: Originaire du Département de la Lékié, ordonné prêtre en 1941. Etudes théologiques au Grand Séminaire de Mvolyé. Prélat de Sa Sainteté. De 1959 à 1979, Curé à Ngomedzap, Diocèse de Mbalmayo. Il est assassiné en 1982, en même temps que l’Abbé Materne Bikoa. Les deux assassins sont entrés chez lui. L’un d’eux était le cuisinier.
Père Engelbert Mveng: Le matin du 23 avril 1995, le Père Engelbert. Mveng fut trouvé mort, une profonde blessure à la tête. Un meurtre inexplicable, puisque rien n’avait été emporté de sa chambre.
Abbé Joseph Mbassi: on le trouva mort le matin du 26 octobre 1988 dans sa chambre. Ce n’était pas l’œuvre des voleurs, du fait que, dans la chambre, rien n’a été touché ou emporté.
Père Anthony Fontegh (Kumbo/ Nord -Ouest) : Il a été tué en 1990 à Bamenda.
Les Soeurs Germaine Marie Husband et Marie Léonne Bordy (Djoum-2 août 1992) : Responsables du dispensaire de la mission catholique de Djoum, ces deux religieuses de la Congrégation du Sacré Coeur ont été abattues dans leur résidence.
Abbé Materne Bikoa: Il arrivait exactement lorsque les assassins étaient en train de tuer l’Abbé Kounou. Témoin inopportun, il fut tué lui aussi liquidé.
Abbé Apollinaire Claude Ndi: Assassiné à Yaoundé dans la nuit du 20 au 21 avril 2001, à Nkolndongo, par un inconnu dans des circonstances jamais éclaircies par les enquêtes de police».
Abbé Joseph Yamb: Curé à Mandoumba (Diocèse d’Eséka). Il a été assassiné par des voleurs qui cherchaient de l’argent.
Abbé Barnabé Zambo: Mort le 24 mars 1989 dans des conditions jamais élucidées.
Frère Yves Marie-Dominique Lescanne (+29 au 30 juin ) : trouvé assassiné dans la nuit du 29 au 30 juin à Maroua au Cameroun, par un des jeunes qu’il avait aidé à sortir «de la rue».
Frère Anton Probst: tué dans la nuit du 24 décembre par des malfaiteurs qui étaient entrés dans le Noviciat d’Akono.
Jeanne Irène Biya: les raisons et les circonstances de sa mort n’ont jamais convaincu les Camerouais.
Njongoué Kamga Collins: étudiant tué dans la nuit du 25 au 26 avril 1993, dans des conditions suspectes et jamais élucidées jusqu’à ce jour,
Ndam Soule: en avril 1991, l’étudiant succombe à un incendie criminel qui a dévasté sa chambre à l’heure de Nicodème.
Jules Koum Koum: Journaliste engagé retrouvé mort dans un accident suspect le 04 novembre 2010. Malgré l'enquête policière qui a conclu à une mort par accident (dont serait auteur un chauffard), plusieurs reste convaincu de la thèse de l'assassinat du journaliste du fait de son engagement politique.
Pius Njawé: mort suspecte survenue le 12 juillet 2010 des suites d’un « accident de circulation »
A ces assassinats, on doit ajouter, 1000-1500 morts du coup d’Etat d’avril 1948, 139 apprentis-sorciers tués lors des émeutes de la faim, les 600 morts des villes mortes sans responsables connus, de multiples assassinats et exécutions extrajudiciaires.