Enquête exclusive ; voici la face cachée du puissant Gal Dobekreo envoyé dans le NOSO par Paul Biya

C’est une enquête exclusive du confrère Africa Intelligence qui fait le zoom sur le puissant. Bouba Dobekreo. Depuis quelques temps, il est à la tête de la 5ème région militaire. C’est donc aujourd’hui le véritable patron du NOSO et la lutte contre les groupes séparatistes considérés comme des terroristes par Yaoundé. Dans cette enquête dont nous vous proposons un extrait, on y découvre que Bouba Dobekreo est à Dschang en 1958. Il a grandi dans les casernes et se présente comme originaire de Garoua. Il a épousé en secondes noces une fille issue de la chefferie Bansoa de l’Ouest Cameroun qui l’a anobli et intégré à la cour.



Commandement militaire et les ONG jusque-là. Enfin, Il devra composer avec des milices de plus en plus criminalisées, ayant mis en place une économie du racket bien ancrée dans les zone qu'elles contrôlent.
Général et notable traditionnel
Au sein de l'establishment militaire opérationnel. Dobékréo figure parmi lm rares généraux disposant d'une bonne réputation en matière de respect de droits de l'homme, une particularité qui a été considérée comme un atout pour repenser la stratégie dans ces régions, y compris psychologique et informationnelle. Tout comme le long parcours de ce fin tacticien, passionné d'histoire militaire et ouvert aux débats qu'il affectionne à la nuit tombée sur le front. Au gré des opérations, ce fils d'un ancien garde chique indigène issu de la communauté tupuri a connu une ascension par paliers pour finir dans le plus haut commandement.
Né en *958, à Dschang, à l'ouest du Cameroun, Il a grandi dans les casernes et se présente comme originaire de Carotta, où son père, retraité au grade d'adjudant-chef, avait cm Une de notabilité au lamidat, la chefferie traditionnelle locale. Il a épousé en seconde noce une Bamiléké de l'Ouest issue de la chefferie Banco qui l'a anobli et intégré à la cour.
Après un passage à l'école interarmées au début des années 1980 , Dobékréo a été porté à la tête de la aze compagnie de combat à Bafoussam , dans l’Ouest , puis a combattu dans les années 1990 dans la péninsule de Sahibs', alors disputée par le Nigeria. C'est au début des années 2000 qu'il a intégré, avec le grade de capitaine, le tout jeune bataillon léger d'intervention, précurseur du 131R, pour lutter contre les zarguina de nouveau en plein essor dans l’Extrême-Nord et cette fois-ci dotés d'amies de guerre qui prolifèrent dans la région.
Pionnier de la conservation militarisée de la nature
Promu lieutenant-colonel, il a été, en 2007, au cœur du 2ème bataillon du RIR à Lena, dans l'est du pays. Là, dans le parc transfrontalier de Lobeke, il coordonne la lutte contre les chasseurs et les grands trafiquants d'Ivoire locaux et de Souanké au Congo-Brazzaville.