Actualités of Wednesday, 27 July 2022

Source: www.camerounweb.com

Présidentielles de 2025 : Après Macron, Franck Biya à la conquête de la Russie

Après le président Macron, Emmanuel Franck Biya fera aussi la rencontre d'un membre de la Russie Après le président Macron, Emmanuel Franck Biya fera aussi la rencontre d'un membre de la Russie

Malgré un état de santé manifestement dégradé depuis quelques années, Paul Biya continue de donner le sentiment d'administrer seul le pays, en s'appuyant certes sur un cénacle très restreint, mais dont il nomme et bannit impitoyablement les membres à sa guise. Les plus chanceux ont connu la disgrâce, d'autres la prison. Au pouvoir depuis 1982, il ne fait plus que de brèves apparitions publiques, manifestement à la peine pour se déplacer, et ses rares discours enregistrés sont prononcés laborieusement. Dès lors, la rumeur enfle régulièrement sur un Paul Biya mort ou moribond, démentie à chaque fois par une vidéo ou des photos, tandis que parler de sa succession est tabou, même pour les plus proches. Personne n'a jamais osé sortir du bois, ni même esquissé, du moins publiquement, la moindre intention.

Le candidat qui sera promu par le tout-puissant Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) sera sans nul doute élu, comme le fut Paul Biya, sept fois sans coup férir au nom du RDPC. « L'opposition n'est pas suffisamment unie et solide pour briguer sérieusement la magistrature suprême », juge le politologue Jacques Ebwea, à l'AFP.

D'un autre côté, le RDPC « risque de s'émietter en plusieurs factions à la mort du président » et de se diviser sur les prétendants, prévient son confrère Louison Essomba. Parmi les plus sérieux : le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, réputé proche de la très influente première dame Chantal Biya. Il exerce de facto par délégation une bonne partie du pouvoir exécutif et a placé ses pions au sommet de l'administration.

Ce n'est plus un secret de polichinelle. Les élections présidentielles s'annoncent bien au Cameroun. Encore quelques années et les Camerounais sauront leur prochain président de la République. Paul Biya, même s'il est annoncé candidat de son parti politique, ne s'est pas lui-même prononcé sur la question.

La question de la succession de Paul Biya (89 ans) qui est au pouvoir depuis 40 ans était de la partie. Une journaliste de Radio France Internationale a interrogé le Chef d'Etat Camerounais sur ses intentions pour 2025.

Il a répondu : « Comme vous le savez le Cameroun est dirigé conformément à sa constitution et d'après elle le mandat c'est 7 ans. Quand ce mandat arrivera à expiration vous serez informé si je reste ou si je vais au village ». De quoi alimenter une fois de plus le flou sur sa succession.

En marge des discours, Paul Biya a posé un acte qui n'est pas anodin. Il a présenté une personne qui lui serait spéciale. Cette personne, n'est autre que son fils aîné Emmanuel Franck Biya.

Le président de la République camerounaise a donc officiellement présenté son fils Franck à Emmanuel Macron au palais présidentiel. Aucune autre information complémentaire n'a fuité. Serait ce déjà les bruits du couloir qui ont fuité ? Des signes qui annoncent la succession ? Aucune réponse ne saurait être donnée pour l'heure.

Paul Biya se serait déjà prononcé sur la position de son fils Franck Biya. La succession de Paul Biya à la tête de la présidence de la République fait toujours réagir dans le camp du RDPC et dans l'opposition camerounaise. Plusieurs noms ont été évoqués. Parmi ces noms, Franck Biya, le fils aîné du président camerounais est pressenti pour être le favori des noms fuités.

On apprend à la rédaction de Camerounweb, l'étrange réaction du président Paul Biya sur la position de son fils. Selon Shance Lion, qui publie l'information, Franck Emmanuel Biya n'a jamais dit qu'il veut être Président du Cameroun.

« Paul Biya n'a jamais dit qu'il veut que son fils soit président du Cameroun », lit on sur la page Shance Lion.

« La seule personne dans la famille du Président Biya, ayant le profil pour occuper une haute fonction au Cameroun, c'est Evou Mekou », poursuit on.

« Vous croyez sincèrement que si le Président Biya voulait que, son Fils lui succède au sommet de L'État, il ne l'aurait pas déjà fait savoir à travers des nominations de celui-ci à gauche et droite ? Qui dans la famille du Président occupe un poste de responsabilité ? Il a éloigné ses proches de cette affaire. Dans d'autres pays, chez d'autres leaders, Franck Biya serait Président du Conseil D'administration d'au moins 5 sociétés d'Etat. Mais le gars se bat dans les petites affaires de bois en concurrence avec les Libanais, les italiens et les locaux qui lui dament même le pion. Paul Kagamé qui est le modèle de Célestin TAWO TAWO a déjà nommé ; sa propre fille à un poste stratégique à la Présidence de la République du Rwanda », lit on sur la page.

On apprend d'ailleurs que dans une Interview sur France 24, le Président BIYA a clairement donné sa position sur la question. Il a dit que les Camerounais sont assez matures pour choisir qui sera leur Président le moment venu.

« Les illuminés qui se baladent avec les pancartes ci sortent d'où ? Je peux comprendre que la vie, c'est le Schéma, mais il y'a Schéma et Schéma puis Schéma. Après les Frankistes, maintenant, c'est les Febistes hein? C'est le mouvement des villageois du Mont Febé ? », questionne t on.

Après le président Macron, Emmanuel Franck Biya fera aussi la rencontre d'un membre de la Russie. Aux dernières nouvelles données par Boris Bertolt, sauf changement de dernière minute, le tout puissant ministre russe des affaires étrangères, faucon parmi les faucons de l’administration de Vladimir Poutine est attendu au Cameroun dans les prochaines heures.

Sergei Lavrov est en tournée africaine. après avoir été en Egypte et au Congo où il a rencontré le président Congolais, Dénis Sassou Nguesso, le chef de la diplomatie russe s’est rendu en Ouganda où il a eu un entretien hier avec Yowerei Museveni au palais d’Entebe.

L’escalade camerounaise semble officiellement n’avoir pas été prévue. D’autant plus qu’au même moment le président français, Emmanuel Macron est en tournée africaine et vient d’atterrir au Benin après le Cameroun.

Sergei LAVROV est plutôt attendu en Éthiopie. Il s’agirait potentiellement d’un détournement de calendrier. Ce qui est d’autant plus frappant que le président Macron au cours de la conférence de presse tenue aux côtés de son homologue camerounais Paul Biya a qualifié l’attitude africaine vis à vis de la Russie d’hypocrisie.

L’objectif officiellement affiché par Moscou dans le cadre de cette visite de Sergei Lavrov est de rassurer les pays africains lourdement dépendants des céréales ukrainiennes. L'exportation de blé, maïs et tournesol d'Ukraine, vitale pour l’ensemble du continent africain, se faisait à 90% par la mer et pour l'essentiel par Odessa, principal port ukrainien en mer Noire.

Mais officieusement il s’agit d’une guère géostratégique entre l’Occident de la Russie dont l’Afrique constitue désormais un enjeu. La guerre froide revient progressivement sur le continent africain.